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Des progrès pour les exemptions de visas: les USA et Israël signent un accord

Les parties acceptent l'accès aux casiers judiciaires, mais le problème plus large des restrictions imposées aux citoyens américains de Gaza et de Cisjordanie demeure

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

De gauche à droite : le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, le sous-secrétaire à la politique du ministère américain de la Sécurité intérieure, Robert Silvers, et la ministre de l'Intérieur, Ayelet Shaked, signent un accord de partage d'informations à Jérusalem, le 2 mars 2022. (Crédit: Autorisation)
De gauche à droite : le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, le sous-secrétaire à la politique du ministère américain de la Sécurité intérieure, Robert Silvers, et la ministre de l'Intérieur, Ayelet Shaked, signent un accord de partage d'informations à Jérusalem, le 2 mars 2022. (Crédit: Autorisation)

Israël et les États-Unis ont signé mercredi un accord de partage d’informations qui rapproche les parties de l’ajout de l’État juif au programme américain d’exemption de visa VWP (Visa Waiver Program), même si des obstacles importants subsistent.

L’accord signé par le ministre de la Sécurité intérieure Omer Barlev et le sous-secrétaire à la politique du département américain de la Sécurité intérieure, Robert Silvers, permettra à chaque partie de déposer 1 000 enquêtes concernant les casiers judiciaires des citoyens cherchant à entrer par leurs frontières respectives.

Accorder aux États-Unis l’accès aux casiers judiciaires est une condition qui doit être remplie par tout pays intéressé à rejoindre le programme de dérogation. Dans le passé, les responsables israéliens ont déclaré qu’un tel accès nécessiterait une législation de la Knesset, et il n’est pas complètement clair si c’est toujours le cas.

La ministère de l’Intérieur d’Ayelet Shaked, qui a annoncé l’accord mercredi, n’a pas répondu à une demande de clarification de la question, pas plus que l’ambassade des États-Unis en Israël.

« Aujourd’hui, nous avons franchi une nouvelle étape sur la voie des exemptions de visa pour les Israéliens et avons signé un accord qui était un critère nécessaire pour [l’entrée dans le programme d’exemption] », a déclaré Shaked dans un communiqué dans lequel elle a remercié le secrétaire du département de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, Silvers et l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Tom Nides, pour leurs efforts pour faire avancer la question.

Les efforts israéliens pour faire d’Israël le 40e pays du programme américain d’exemption de visa sont en cours depuis des années. Ils ont reçu un coup de pouce l’année dernière lorsque le président américain Joe Biden a déclaré au Premier ministre Naftali Bennett que c’était quelque chose qu’il voulait voir se réaliser et qu’il avait demandé à son personnel de s’y atteler.

Nides a déclaré au Times of Israël le mois dernier qu’il espérait qu’Israël soit ajouté au programme d’ici la fin de 2022. Shaked a elle-même annoncé un calendrier similaire.

Actuellement, en l’absence de participation au VWP, la loi américaine exige des Israéliens qu’ils fassent une demande de visa avant de se rendre aux États-Unis – un processus qui prend souvent des mois, car il faut prendre rendez-vous à l’ambassade américaine pour un entretien de fond, au cours duquel le personnel consulaire cherche à s’assurer que les voyageurs entrants ne souhaitent pas à rester aux États-Unis indéfiniment.

Si un candidat réussit l’entretien, il doit présenter son passeport à l’ambassade, et il faut généralement plusieurs semaines avant qu’il ne soit renvoyé avec un visa apposé à l’intérieur.

Le délai s’est encore allongé en raison de la pandémie, certains Israéliens signalant que les seuls rendez-vous disponibles à l’ambassade sont pour l’année à venir.

La ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked rencontre Alejandro Mayorkas, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, le 18 novembre 2021. (Crédit: Shmulik Almani/Ministère de l’Intérieur)

Shaked a reconnu dans sa déclaration de mercredi qu’il reste du travail à faire avant de pouvoir annoncer la bonne nouvelle aux Israéliens qui souhaitent voyager aux États-Unis sans visa, mais qu’elle est déterminée à mener à bien le processus.

Alors que la question de l’accès aux casiers judiciaires était en effet une condition sine qua non, des problèmes beaucoup plus importants qu’Israël n’a pas encore résolus, subsistent.

Afin d’être inclus dans le programme de dérogation, les pays doivent accorder des privilèges réciproques à tous les détenteurs de passeports américains à tous les points d’entrée. Cela signifiera permettre à tous les citoyens américains de Gaza et de Cisjordanie d’entrer en Israël sans visa – ce qu’Israël n’accorde pas actuellement en raison de ce qu’il dit être des problèmes de sécurité.

Il impose des restrictions similaires aux Américains d’origine palestinienne entrant en Israël depuis l’étranger, qui devraient également cesser si Jérusalem veut rejoindre le programme.

Fin décembre, un haut fonctionnaire israélien a déclaré au Times of Israël que le ministère de l’Intérieur avait informé ses homologues américains la semaine dernière qu’Israël allait assouplir les restrictions à l’entrée des citoyens américains d’origine palestinienne à l’aéroport Ben Gurion. Le fonctionnaire avait déclaré que cette mesure permettrait de lever un obstacle majeur qui a empêché Israël de devenir le 40e pays à rejoindre le VWP.

Mais des sources américaines proches du dossier ont par la suite expliqué que le geste était insuffisant, étant donné que la réciprocité est attendue à tous les points d’entrée, pas seulement à l’aéroport Ben Gourion.

Une autre exigence d’entrée dans le programme est qu’Israël devra faire baisser son taux de rejet de visa de 4,5 % actuellement à 3 %.

Jérusalem dit qu’elle a été entravée par des taux de rejet relativement élevés parce que des soldats de Tsahal récemment démobilisés cherchant à voyager pendant de longues périodes ont attiré le scepticisme du personnel consulaire qui pensent qu’ils prévoient de prolonger leur visa.

Les responsables israéliens disent avoir cherché à expliquer la situation de ces jeunes civils à leurs homologues américains dans le but de faire baisser le taux de rejet. Mais des sources américaines affirment que les principales causes du problème sont les demandeurs de visa israéliens qui remplissent mal leurs documents, ce qui entraîne des refus qui auraient pu être évités.

En conséquence, Shaked et Nides ont partagé un certain nombre de publications sur les réseaux sociaux à la fin de l’année dernière, fournissant des conseils sur la façon dont les Israéliens peuvent remplir correctement leurs demandes de visa.

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