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Des touristes mexicains tués en Egypte victimes d’une frappe aérienne

Il s'agissait d'une "attaque aérienne avec des bombes lancées d'un avion et des hélicoptères", a assuré une ministre mexicaine

Claudia Ruiz Massieu (Crédit : wikimedia commons)
Claudia Ruiz Massieu (Crédit : wikimedia commons)

Les forces de sécurité égyptiennes ont tué dimanche 12 personnes, dont au moins deux touristes mexicains, dans le désert occidental égyptien, assurant avoir ouvert le feu sur leurs véhicules « par erreur » en pourchassant des djihadistes, Mexico réclamant une « enquête approfondie ».

Les touristes mexicains tués dimanche en Egypte par les forces de sécurité de ce pays ont été victimes d’une frappe aérienne, a affirmé lundi la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Claudia Ruiz Massieu.

Il s’agissait d’une « attaque aérienne avec des bombes lancées d’un avion et des hélicoptères », a assuré la ministre lors d’une conférence de presse, se fondant sur les témoignages des survivants de cette attaque survenue dans le désert occidental égyptien, qui a fait 12 morts dont deux touristes mexicains.

Le drame est survenu à un endroit encore indéterminé alors que les touristes étaient en chemin entre le Caire et l’oasis de Bahariya, à 350 km au sud-ouest de la capitale, où ils devaient séjourner dans un hôtel. Les autorités égyptiennes assurent que le convoi se trouvait dans une zone interdite aux touristes et que leurs guides n’avaient pas averti les autorités de leur voyage.

Dimanche, dans l’après-midi, l’EI en Egypte a affirmé dans un communiqué qu’il avait « résisté à une opération de l’armée dans le désert occidental » le même jour et « mis en fuite des éléments de l’armée », sans plus de précisions.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto a condamné l’attaque sur son compte Twitter, demandant au Caire l’ouverture d’une « enquête approfondie ».

« Les forces conjointes de la police et de l’armée, qui pourchassaient des terroristes, dans le désert occidental, ont ouvert le feu par erreur sur quatre pick-up qui transportaient des touristes mexicains », a indiqué dans un communiqué le ministère de l’Intérieur égyptien, dans la nuit de dimanche à lundi.

« Douze personnes ont été tuées et 10 blessées parmi les touristes mexicains et des Egyptiens » qui les accompagnaient, poursuit le ministère, selon qui les victimes étaient dans une zone « non autorisée aux touristes ».

Bahariya, où se rendaient dimanche les touristes mexicains tués ou blessés en chemin par les forces de sécurité, est l’une des oasis plus prisées des visiteurs étrangers dans le très vaste désert occidental égyptien, ou désert Libyque.

Ce dernier s’étend sur près des deux-tiers du territoire égyptien, du Nil à la frontière libyenne sur un axe est-ouest et de la Méditerranée à la frontière soudanaise sur un axe nord-sud.

De nombreux touristes fréquentent les hôtels de l’oasis de Bahariya, à plus de 300 km au sud-ouest du Caire et d’où les tours opérateurs les emmènent parcourir les dunes du désert blanc et les collines de quartzite du désert noir environnants.

Les touristes ont également la possibilité de passer la nuit au beau milieu du désert, sous les tentes.

Ces oasis du désert occidental sont déconseillées aux touristes par nombre d’ambassades occidentales sur leur site de conseils aux voyageurs.

Ces conseils ont été renforcés notamment depuis qu’un jeune Croate travaillant pour une compagnie française a été enlevé en juillet à l’entrée du désert occidental non loin du Caire, et que la branche égyptienne de l’Etat islamique (EI) a assuré l’avoir décapité en août.

L’ambassade de France a classé ces oasis en zone orange (déconseillée sauf raison impérative) et même rouge à mesure qu’on s’approche de la frontière libyenne, sur son site de conseils aux voyageurs.

L’ambassade des Etats-Unis, qui la déconseillait déjà, a récemment renforcé ses recommandations, enjoignant ses ressortissants à ne plus sortir des zones urbaines du Caire et d’Alexandrie ou des complexes touristiques depuis que les attentats, perpétrés essentiellement par les branches égyptiennes de l’EI, se sont multipliés en Egypte.

Le Royaume-Uni, lui, déconseille ces zones pour tout voyage « non essentiel ».

L’oasis de Bahariya, très luxuriante, s’étend sur 2.000 km2 et compte une dizaine d’hôtels. Elle est entourée de collines noires.

En venant du Caire, elle est l’une des premières d’un chapelet d’oasis qui jalonnent le désert occidental. Elle abrite d’anciens monuments remontant à la dynastie pharaonique du Nouvel Empire (environ 1550 à environ 1000 avant J.-C.), notamment de belles tombes peintes de notables locaux, selon l’Encyclopédie Universalis.

Aux époques ptolémaïque et romaine, la région connaît un regain d’activité dont témoigne le temple construit en l’honneur d’Amon-Rê, sous Alexandre le Grand.

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