Deux hommes arrêtés en Roumanie après l’agression d’un journaliste iranien à Londres
Nandito Badea, 19 ans, et George Stana, 23 ans, tous les deux Roumains, ont été arrêtés mercredi par les autorités de leur pays, après une décision du parquet britannique d'autoriser des poursuites
Deux hommes ont été arrêtés et placés en détention en Roumanie en lien avec l’agression d’un journaliste iranien, Pouria Zeraati, poignardé en mars 2024 à Londres, en vue de leur extradition, a annoncé jeudi la police britannique.
Nandito Badea, 19 ans, et George Stana, 23 ans, tous les deux Roumains, ont été arrêtés mercredi par les autorités de leur pays, après une décision du parquet britannique d’autoriser des poursuites.
« Les deux hommes ont été présentés devant un tribunal roumain pour débuter la procédure d’extradition », a indiqué le parquet.
« Nous attendons maintenant que la procédure d’extradition progresse afin que les hommes puissent être traduits en justice ici au Royaume-Uni », a ajouté dans un communiqué Helen Flanagan, responsable par intérim du commandement antiterroriste de la Met police de Londres.
Cette unité enquêtait depuis huit mois sur l’agression de Pouria Zeraati, un journaliste iranien agressé au couteau devant sa maison de Wimbledon, dans le sud-ouest de Londres, le 29 mars.
Âgé de 36 ans lors des faits, M. Zeraati travaille pour la chaîne privée Iran International TV.
Hospitalisé pour une blessure à la jambe, il avait affirmé avoir été pris pour cible en raison de son travail pour cette chaîne en farsi, Iran International TV, classée comme « organisation terroriste » par Téhéran.
La police londonienne avait dit avoir identifié les trois suspects derrière l’agression, mais ils avaient réussi à fuir le Royaume-Uni en avion dans les heures qui ont suivi l’attaque.
Les deux hommes sont poursuivis pour « blessures » et « blessures avec intention de causer de graves dommages corporels », a indiqué la police, qui a remercié « ses homologues roumains pour leur coopération ».
Après cette agression, l’organisation Reporters sans frontières avait appelé le gouvernement britannique à mieux protéger les journalistes iraniens en exil au Royaume-Uni, cibles de menaces « glaçantes ».
Le chargé d’affaires iranien à Londres, Mehdi Hosseini Matin, avait réfuté « tout lien » avec l’agression.
En 2023, la police de Londres avait recommandé à Iran International TV de fermer ses bureaux pendant sept mois par précaution.