Israël en guerre - Jour 650

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Eurolinks et IMI Systems visés par une plainte pour complicité de crimes contre l’humanité

La Ligue des Droits de l'Homme a déposé plainte avec constitution de partie civile contre l'entreprise française d'armement et l'entreprise israélienne

Un piéton devant des pancartes sur lesquelles on peut lire "Eurolink achemine les armes" et "Palestine libre" lors d'un rassemblement contre une cargaison de pièces d'équipement militaire destinées à Israël, à Marseille, le 5 juin 2025. (Crédit : Christophe Simon/AFP)
Un piéton devant des pancartes sur lesquelles on peut lire "Eurolink achemine les armes" et "Palestine libre" lors d'un rassemblement contre une cargaison de pièces d'équipement militaire destinées à Israël, à Marseille, le 5 juin 2025. (Crédit : Christophe Simon/AFP)

La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) a déposé plainte mercredi avec constitution de partie civile contre l’entreprise française d’armement Eurolinks et une entreprise israélienne, notamment pour complicité de crimes contre l’humanité et complicité de génocide, a indiqué jeudi la LDH.

La plainte, qui porte aussi sur une complicité présumée de crimes de guerre, vise l’entreprise Eurolinks, basée à Marseille, et l’entreprise israélienne IMI Systems.

La première fournit des composants militaires, des maillons pour fusils mitrailleurs, à la seconde, filiale d’Elbit Systems « connue pour être la plus grande entreprise d’armement d’Israël », selon la plainte, annoncée par Le Monde et Radio France, et que l’AFP a pu consulter.

« L’implication des armes de l’entreprise Elbit Systems dans les violations commises par Israël dans la bande de Gaza a été formellement identifiée à de multiples reprises », affirme la plainte.

Selon l’avocat de la LDH, Me Emmanuel Daoud, « cette plainte devrait permettre aussi d’établir les responsabilités ou pas au sens de la loi pénale des membres de la commission » interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre « qui délivre les licences d’exportation ».

Les membres de la commission qui délivre les licences d’exportation « devront répondre de ces autorisations d’exportation vers l’Etat d’Israël alors que depuis novembre 2023 […] on sait que l’armée israélienne viole le droit international humanitaire », a-t-il indiqué à l’AFP.

« Les questions que pose cette plainte pointent aussi la responsabilité du ministre de la Défense, Sébastien Lecornu », a-t-il poursuivi.

Le ministre avait assuré vendredi que la France ne vendait pas d’armes à Israël, mais des « composants » destinés au « Dôme de Fer », l’un des systèmes de défense israélien, ou des « éléments pour la réexportation ».

La LDH a expliqué avoir déposé cette plainte avec constitution de partie civile, qui entraîne quasi automatiquement la saisie d’un juge d’instruction, car la France « est liée au point de vue du droit international par le traité sur le commerce des armes du 2 avril 2013 ». Elle est aussi engagée « par la position commune du Conseil de l’Union Européenne du 8 décembre 2008 ».

« Il est indiqué qu’il faut absolument vérifier que l’exportation d’armes se fasse dans le respect des droits humains dans le pays de destination finale », souligne la présidente de l’organisation, Nathalie Tehio, auprès de l’AFP.

La semaine dernière, les dockers CGT du port de Marseille-Fos avaient refusé de charger trois conteneurs remplis de composants militaires destinés à Israël, dont un conteneur avec des pièces pour fusils mitrailleurs fabriquées par Eurolinks, afin de ne pas « participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien ».

Israël est en guerre contre le Hamas depuis que quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Les groupes terroristes dans la bande de Gaza détiennent 53 otages, dont 52 des 251 personnes enlevées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 31 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le sort de deux autres personnes.

Plus de 54 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du groupe terroriste palestinien du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes. Israël affirme avoir tué 20 000 terroristes au combat depuis janvier, et 1 600 autres terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.

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