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France : trois hommes jugés après un reportage d’Al Jazeera sur l’ultradroite

Le parquet avait ouvert une enquête en décembre dernier, après la diffusion du reportage intitulé "Generation Hate" par la chaîne qatarie

Une croix gammée. (Crédit : Wikimedia Commons)
Une croix gammée. (Crédit : Wikimedia Commons)

Mis en cause par un reportage de la chaîne Al Jazeera sur la mouvance d’ultradroite à Lille, dans le nord de la France, trois hommes doivent être jugés mardi pour une agression contre une adolescente.

Deux d’entre eux doivent en outre répondre respectivement de provocation directe à un acte de terrorisme et appel à la haine.

Le parquet avait ouvert une enquête en décembre dernier, après la diffusion du reportage intitulé « Generation Hate » (Génération haine) par la chaîne qatarie.

Filmés en caméra cachée, des individus y tiennent des propos racistes, notamment dans les locaux du bar privé La Citadelle, dont le président, Aurélien Verhassel, se présente comme le représentant régional du groupuscule d’ultradroite Génération identitaire.

Rémi F., 32 ans, encourt la peine la plus lourde, cinq ans d’emprisonnement, pour avoir évoqué une attaque à la voiture bélier contre le marché un quartier populaire de Lille, Wazemmes. Des propos filmés en caméra cachée, tenus « en état d’ébriété », selon son avocat, Eric Cattelin-Denu, par ailleurs candidat Rassemblement National (extrême droite) à Lille aux dernières élections municipales.

Etienne V., 26 ans, sera lui jugé par le tribunal correctionnel de Lille pour « provocation publique à la haine ou la violence » notamment pour avoir effectué un salut nazi et trinqué au IIIème Reich.

Avec le dernier prévenu, Guillaume D., 31 ans, ils comparaîtront également, sous contrôle judiciaire, pour « violence en réunion », pour l’agression d’une adolescente de 14 ans, désignée comme maghrébine, en janvier 2018.

Le premier volet du documentaire montrait cette jeune fille poussée par un homme puis frappée à coups de poings par un autre, de nuit, dans un quartier animé de Lille, en présence d’un troisième individu.

Avocat de l’association SOS Racisme, qui s’est portée partie civile, Nicolas Nef Naf a émis l’espoir que « la justice mettra en évidence le caractère discriminatoire des actes qu’on constate dans ces vidéos ».

« Il y a une idéologie derrière tout cela, la réponse de la justice doit être forte », a-t-affirmé à l’AFP.

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