France : Une famille juive sommée d’ôter sa mezouza de sa porte d’entrée
L'entreprise gestionnaire de l'immeuble d'appartements a indiqué qu'aucun objet personnel ne pouvait occuper les parties communes, exigeant que la mezouzah soit retirée
L’entreprise de gestion d’un complexe d’appartements, à Montpellier (sud de la France) a ordonné à une famille juive de retirer une mezouza installée sur le cadre extérieur de la porte.
La société Foncière Bergé a rappelé, la semaine dernière, son règlement dans un courrier adressé à la famille Saada, selon ce qui a paru être une copie de la lettre qui a été publiée sur Twitter.
Durant une inspection faite le 5 juillet par l’entreprise, « une mezouza a été trouvée sur votre porte », a écrit Fabienne Nourigat, une employée du bureau chargé de la gestion des appartements, à la famille dans une lettre datée du 6 juillet.
« Nous vous rappelons qu’aucun objet personnel ne peut figurer dans les parties communes et nous vous demandons de placer la mezouza dans votre appartement. Comptant sur votre compréhension ».
Le site internet Eretz a souligné que les entrées d’appartements dans le même immeuble comportaient des paillassons du côté extérieur de la porte et que leurs occupants n’ont pas été placés dans l’obligation de les retirer.
La loi religieuse et les coutumes juives exigent que des mezouzot soient fixées du côté extérieur des portes d’entrée, selon le rabbin Shmuel Shapira du groupe rabbinique Tzohar Orthodox et d’autres.
Selon un article paru dans la soirée de lundi sur le site du CRIF, organisation-cadre des Juifs de France et suite à une vive indignation sur les réseaux sociaux, la demande soumise par Foncière Bergé aurait toutefois été annulée et la société de gestion aurait présenté ses excuses à travers un courrier.