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Friedman : Il faudra 6 à 7 ans avant que les Émirats arabes unis aient des F-35

L'ambassadeur des USA a balayé les critiques sur la vente, qui craignent qu'elle nuira à l'avantage militaire d'Israël, disant que la question est traitée par des "professionnels"

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

L'ambassadeur américain en Israël David Friedman lors d'une visite dans l'implantation juive d'Efrat, dans le Gush Etzion, le 20 février 2020. (Crédit : Gershon Elinson/Flash90)
L'ambassadeur américain en Israël David Friedman lors d'une visite dans l'implantation juive d'Efrat, dans le Gush Etzion, le 20 février 2020. (Crédit : Gershon Elinson/Flash90)

L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, a déclaré mercredi qu’il faudrait probablement six à sept ans avant que les Emirats arabes unis ne reçoivent l’avion de chasse furtif F-35, dans le cadre d’une proposition de vente d’armes controversée qui a soulevé des inquiétudes en Israël quant à son potentiel à endommager l’avantage militaire du pays dans la région.

« Les Emiratis essaient d’obtenir les F-35 depuis six ou sept ans. Le délai de livraison est probablement encore de six ou sept ans, s’ils ont obtenu [l’autorisation d’acheter l’avion] », a déclaré M. Friedman dans une interview accordée lors de la conférence du journal Jerusalem Post.

Bien qu’elle ne fasse pas officiellement partie d’un accord de normalisation récemment signé entre Israël et les Émirats arabes unis, la vente des F-35 est largement considérée comme ayant été subordonnée à l’acceptation par Abou Dhabi de l’accord avec Jérusalem.

En vertu d’une loi de 2008 et d’une politique vieille de plusieurs décennies, les États-Unis ont l’interdiction de vendre des armes aux pays du Moyen-Orient si le Pentagone détermine que cela porterait atteinte à ce qu’on appelle « l’avantage militaire qualitatif » d’Israël, [Qualitative Military Edge – QME].

L’ambassadeur américain semblait critiquer les responsables israéliens qui, dans un premier temps, se sont prononcés contre ou ont exprimé des hésitations sur le projet de vente de l’avion de cinquième génération, élément clé de la stratégie de supériorité aérienne d’Israël. Bien qu’il n’ait pas été explicitement nommé, il semble que le ministre de la Défense, Benny Gantz, ait déclaré le mois dernier que la prolifération des avions de chasse furtifs avancés dans la région n’était « pas bon pour Israël ».

« Il n’est pas dans l’intérêt d’Israël de discuter de ce dont ils ont peur ou de ce qu’ils veulent ou devraient obtenir », a déclaré Friedman.

Bien que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ait nié à plusieurs reprises avoir donné son accord pour la vente des F-35, il semble avoir au moins été mis au courant à l’avance et n’a pas informé le ministère de la Défense et l’armée que la vente – jusqu’alors considérée comme indéfiniment suspendue – semblait être en cours.

Friedman a critiqué les efforts visant à faire de la vente une « question politique » et a déclaré que le problème serait résolu par les responsables de la Défense des deux pays.

« Israël a travaillé avec le QME en coulisses, professionnellement, en dehors de la politique, avec succès depuis plus d’une décennie. Il va continuer à fonctionner de cette manière », a-t-il déclaré.

Mardi, Gantz – qui a été tenu à l’écart du dossier de l’accord de normalisation des EAU et de la vente des F-35 – a rencontré son homologue américain Mark Esper et d’autres responsables de la Défense pour discuter des moyens de maintenir l’avantage d’Israël dans la région.

« Les professionnels sont actuellement mobilisés. Laissez-les faire leur travail, laissez-les continuer à faire leur travail, et nous arriverons au bon résultat », a déclaré M. Friedman.

Dans certains cas, des ventes d’armes qui auraient menacé le QME d’Israël ont finalement été autorisées à condition que les États-Unis compensent le préjudice potentiel en limitant la manière dont l’équipement pouvait être utilisé par l’autre pays ou en vendant une technologie militaire encore plus puissante à Israël. Par exemple, sous le président Barack Obama, des avions de chasse F-16 ont été vendus à l’Arabie Saoudite à la condition qu’ils ne puissent pas être basés à proximité immédiate d’Israël.

Friedman semblait indiquer qu’un tel accord serait conclu dans ce cas également.

« Tous les chemins mènent à Rome », a-t-il dit.

Selon un rapport de Reuters publié mardi, les Etats-Unis espèrent conclure un accord pour vendre les chasseurs furtifs aux EAU d’ici décembre, mais cherchent également des moyens d’apaiser les inquiétudes d’Israël qui craint que sa sécurité ne soit compromise par la vente des avions à réaction avancés.

Le rapport affirme que l’une des mesures à l’étude consiste à fournir à Israël la technologie permettant d’identifier les avions à réaction émiratis, de sorte que l’avion furtif ne puisse pas échapper à ses radars.

Gantz a rencontré Esper et d’autres hauts fonctionnaires américains lors de sa visite à Washington mardi, une semaine après qu’Israël a normalisé ses relations avec les EAU et le Bahreïn lors d’une cérémonie à la Maison Blanche. Gantz ne s’est pas rendu aux États-Unis pour la signature des accords.

« La relation de défense entre les États-Unis et Israël n’a jamais été aussi forte : Nous avons l’intention de la maintenir ainsi », a déclaré Esper à Gantz, selon le Pentagone.

Il a ajouté qu’“une pierre angulaire de notre relation de défense est de préserver l’avantage militaire qualitatif d’Israël dans la région”.

Gantz et Esper « ont discuté de l’importance d’assurer l’avantage militaire d’Israël et des moyens de le maintenir et ont examiné les possibilités régionales supplémentaires et les collaborations potentielles en matière de défense », a déclaré le ministère israélien de la Défense dans un communiqué.

Le ministre de la Défense a également discuté de la vente des avions avec le conseiller présidentiel américain Jared Kushner, un des principaux architectes des accords de normalisation avec les EAU et le Bahreïn.

Gantz et Kushner ont discuté de « la promotion d’accords supplémentaires comme instrument pour assurer la stabilité régionale et protéger la sécurité d’Israël, tout en maintenant l’avantage qualitatif d’Israël tout au long du processus », a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué.

La Maison Blanche n’a fait aucun commentaire sur la réunion.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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