Israël en guerre - Jour 534

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"Être fidèle à la Torah, c'est aller se battre"

Funérailles de 5 réservistes – dont 3 enseignants sionistes religieux – tués au Liban

Parmi les défunts, le rabbin d'une école de Jérusalem ; un volontaire qui avait offert son rein à un enfant ; le professeur du fils de Naftali Bennett ; tous étaient dans la réserve et sur le front depuis presque un an

La famille et les amis du capitaine Avraham Yosef Goldberg, qui a été tué en combattant des terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban, assistent à ses funérailles au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem, le 27 octobre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/ Flash90)
La famille et les amis du capitaine Avraham Yosef Goldberg, qui a été tué en combattant des terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban, assistent à ses funérailles au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem, le 27 octobre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/ Flash90)

Des amis et des collègues ont rendu hommage, dimanche, à cinq soldats tombés au champ d’honneur alors qu’ils se battaient, samedi soir, contre les hommes armés du Hezbollah dans le sud du Liban. Parmi eux, le rabbin Avrajam Yosef Goldberg, professeur très aimé qui travaillait dans un lycée de Jérusalem, en plus de deux autres éducateurs du mouvement sioniste religieux.

Cette bataille a également coûté la vie au sergent-chef (réserviste) Gilad Elmaliach, 30 ans, qui était originaire de Jérusalem ; au capitaine (réserviste) Amit Chayut, 29 ans, qui habitait Haïfa ; au major (réserviste) Eliav Amram Abitbol, 36 ans, qui résidait à Eitan et au sergent-major (réserviste) Shaul Moyal, 47 ans, qui vivait dans le secteur de Karnei Shomron. Quatorze autres soldats ont été blessés, par ailleurs, dans ces mêmes affrontements meurtriers.

Ce sont 24 soldats qui ont été tués la semaine dernière – notamment un militaire qui a succombé dimanche à ses blessures après avoir été blessé sur le front, dans la bande de Gaza, au début du mois. Des morts qui ont laissé 56 enfants orphelins au total, a noté la chaîne d’information N12.

Dimanche soir, la famille et les amis de Goldberg se sont rassemblés au cimetière militaire du mont Herzl pour venir dire un dernier adieu à cet habitant de Jérusalem qui était professeur au lycée Himmelfarb, où il avait lui-même fait ses études.

Goldberg avait passé 260 jours dans la réserve depuis le début de la guerre déclenchée par le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre.

Il laisse derrière lui son épouse Rachel – une ressortissante Israélienne née de parents américains dont le père, le rabbin Zvi Wolff, avait enseigné pendant de nombreuses années à l’Institut Pardes d’études juives de Jérusalem – et huit enfants.

Le capitaine réserviste Avraham Yosef Goldberg, un rabbin, qui a été tué en combattant les agents du Hezbollah dans le sud du Liban le 26 octobre 2024, sur une photo non datée fournie par l’armée israélienne. (Crédit : Armée israélienne)

Dans les éloges funèbres de Goldberg, certains ont noté que l’éducateur, qui avait été rabbin militaire, ne voyait pas de contradiction entre son service militaire et ses études religieuses. D’autres ont évoqué l’exemption de service obligatoire dont bénéficient de nombreux hommes ultra-orthodoxes qui étudient dans les séminaires religieux.

« La nation d’Israël a perdu aujourd’hui un être très cher, mon beau-frère bien-aimé, un érudit et un éducateur de premier ordre », a déploré Yoni Wolff.

Il a ajouté : « Je pleure au nom de mon beau-frère bien-aimé : Je le crie du fond du cœur au nom de ma sœur Rachel et au nom des épouses des soldats réservistes qui pleurent aujourd’hui : être fidèle à la Torah, c’est aller se battre ».

Wolff s’est adressé à « tous ceux qui sont impliqués dans le projet de loi » qui vise à préserver l’exemption des Haredim, disant : « N’apportez pas votre soutien à cette loi, il y a de grands érudits qui vont se battre – et c’est être fidèle à la Torah ».

« Ceux qui veulent apprendre la Torah doivent le faire mais ne vous attendez pas pour autant à ce que l’État d’Israël et des familles comme celle de ma sœur, avec huit enfants orphelins, paient pour cela », a-t-il ajouté.

Dans un long message qui a été posté sur X dans la nuit de dimanche à lundi, le ministre du Patrimoine, Amichay Eliyahu, a écrit que Goldberg était « l’incarnation de ce que le rabbin Kotzker appelait ‘la Torah de la vérité’ – non pas une vérité abstraite mais une vérité qui se manifeste dans une réalité douloureuse, compliquée, presque impossible ».

« Ses huit enfants, qui le pleurent aujourd’hui, en témoignent : il est possible d’élever une famille dans la Torah et dans la piété, même lorsque le père sert dans l’armée. Sa femme, sa veuve, est le témoignage vivant qui prouve qu’il est possible de construire un foyer fidèle à la Torah, même lorsque votre mari porte sur les épaules le poids de la sécurité de l’État », a noté Eliyahu.

La famille et les amis du capitaine (res.) Avraham Yosef Goldberg, qui a été tué en combattant des agents du Hezbollah dans le sud du Liban, assistent à ses funérailles au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem, le 27 octobre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Naftali Bennett pleure le professeur de son fils

Le sergent-major (réserviste) Shaul Moyal, 47 ans, qui était originaire de l’avant-poste d’Alonei Shilo en Cisjordanie, a été salué par le chef du Conseil régional de la région, Yehonatan Koznitz – ce dernier déclarant qu’il avait « assumé avec héroïsme sa mission de défense de la patrie ».

Le défunt laisse derrière lui une épouse et dix enfants.

Moyal, qui était également enseignant, était professeur de sciences dans une école de Raanana. Il comptait parmi ses élèves l’un des fils de l’ancien Premier ministre Naftali Bennett, qui l’a évoqué en l’appelant « Rabbi Shaul ». C’était le nom qui lui était donné par ses élèves.

L’ancien chef de gouvernement a partagé sur le réseau social X une vidéo qui avait été envoyée par Moyal à ses élèves au début du mois d’Adar, le mois de fête. Sur les images, le professeur exécutait une danse, chantant une chanson ridicule et affirmait que « j’aime plus que tout au monde vous enseigner ce que je sais ».

Dans le post qui accompagnait la vidéo, Bennett a rappelé que « il y a environ un mois, [mon fils] David est rentré de l’école bouleversé : en plein cours de sciences, le merveilleux rabbin Shaul Moyal avait reçu l’ordre de se présenter immédiatement à son service de réserve. Il a donc dû terminer son cours en plein milieu. »

« Vendredi dernier encore, ma famille et moi-même avons rendu visite à des amis dans ce petit hameau si particulier. Il semblait presque vide d’hommes, la majorité d’entre eux étant mobilisés dans le cadre de la réserve », a ajouté Bennett dans sa publication.

Les réservistes de l’armée israélienne tués lors des combats dans le sud du Liban, le 26 octobre 2024 : De gauche à droite : Le sergent-chef (res.) Shaul Moyal, le sergent-chef (res.) Gilad Elmaliach, le caporal (res.) Rabbi Avraham Yosef Goldberg, le caporal (res.) Amit Chayut, le major (res.) Eliav Amram Abitbol. (Autorisation)

Un enseignant qui a donné son rein à un enfant

Le major réserviste Eliav Amram Abitbol, 36 ans, était également professeur dans une école religieuse à Rishon Lezion, dans le centre d’Israël – il était « dévoué et aimé de ses élèves », a noté l’établissement scolaire dans un éloge funèbre.

Il laisse derrière lui son épouse et leurs quatre enfants.

« Eliav et son épouse Tal ont toujours fait du bénévolat, ils étaient profondément généreux », a confié la sœur d’Abitbol, Aderet, au site d’information Ynet. « Ils avaient été volontaires pour s’occuper des enfants à la garderie, et ils l’avaient fait avec dévouement. Partout où un bénévole était nécessaire, Eliav répondait présent ».

« Il cherchait toujours à se rendre utile auprès des autres. Il a fait son devoir de réserve pendant presque toute l’année, il a pris moins de deux mois de permission. Le 7 octobre [2023], il a été appelé, et depuis, il n’a cessé de se battre », a-t-elle ajouté.

Les avis de décès parus dans les médias israéliens indiquent qu’il y a deux ans, Abitbol avait donné son rein à une fillette de 12 ans qu’il n’avait jamais rencontrée, lui sauvant ainsi la vie.

Le capitaine (réserviste) Amit Chayut, qui a été tué en combattant le Hezbollah dans le sud du Liban le 26 octobre 2024, sur une photo non datée publiée par l’armée israélienne. (Crédit : Armée israélienne)

Un « cœur d’or » qui a passé 300 jours dans la réserve

Dvir, son frère, a fait l’éloge funèbre du capitaine réserviste Amit Chayut, 29 ans, qui résidait à Haïfa – « un homme merveilleux au cœur d’or, souriant, responsable et noble. Toujours entouré d’amis », a-t-il dit, selon Ynet.

Chayut laisse derrière lui Dvir et deux autres frères – Ronen et Moshe – ainsi que ses parents, Tzipi et Yehoshua.

Diplômé de la yeshiva Yavneh de Haïfa, Chayut avait fréquenté pendant un an et demi une académie prémilitaire avant de s’engager dans la brigade Golani. Il avait obtenu son diplôme d’officier au sein de l’armée israélienne avec mention et, après son service, il avait obtenu deux diplômes au Technion, en mathématiques et en informatique.

Il avait passé plus de 300 jours en service de réserve après le 7 octobre, a indiqué sa famille, qui a ajouté que lui et sa compagne, Shiri, prévoyaient de se marier.

Chayut a été enterré dimanche au cimetière militaire de Haïfa.

La famille et les amis du sergent-chef (réserviste) Gilad Elmaliach, qui a été tué en combattant des agents du Hezbollah dans le sud du Liban, assistent à ses funérailles au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem, le 27 octobre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/ Flash90)

Ce père de cinq enfants qui « n’a jamais négligé personne ».

Le sergent-chef (réserviste) Gilad Elmaliach, 30 ans, de Jérusalem, « a toujours vu les ‘invisibles’, il s’est occupé des personnes âgées, des survivants de la Shoah et il n’a jamais négligé personne », a raconté son beau-frère lors des funérailles du défunt.

Elmaliach laisse derrière lui son épouse, Shir, et leurs cinq enfants. Son dernier fils est âgé de seulement quatre mois.

« Gilad était un homme qui prenait tellement les choses à cœur qu’il ne faisait rien sans se demander si c’était bien ou mal de les faire. Mais lorsqu’il était avec vous, il plaisantait, il était facile à vivre – et il l’a été jusqu’au bout », a continué son beau-frère, selon Ynet.

Il a été enterré sur le mont Herzl dans la soirée de dimanche.

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