Gabi Ashkenazi : L’annexion « n’est pas d’actualité, tout le monde est occupé »
Rencontrant des envoyés d'Amérique latine, Ashkenazi, appelant à faire pression sur les Palestiniens, a dit que Jérusalem était "conscient des conséquences" du plan de paix Trump
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le projet d’annexion unilatérale de certaines zones de la Cisjordanie n’est actuellement pas à l’ordre du jour du gouvernement, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, deux jours après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré aux députés de son parti du Likud que l’opération pourrait encore avoir lieu si l’administration américaine lui donnait le feu vert.
« En ce moment, ce n’est pas à l’ordre du jour, parce que tout le monde est occupé », a déclaré M. Ashkenazi à un groupe d’ambassadeurs de pays d’Amérique latine accueillis par le ministère des Affaires étrangères.
« Mais, comme nous l’avons dit, c’est un cadre pour résoudre le conflit. Nous préférons le faire en dialoguant avec nos voisins, nous préférons le faire sans interférer avec les accords de paix passés [avec l’Égypte et la Jordanie] et futurs. Nous sommes pleinement conscients des conséquences de cette vision et nous voudrions le faire de manière responsable », a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Malheureusement, l’Autorité palestinienne continue de refuser de dialoguer avec l’administration américaine sur le plan de paix qu’elle a révélé en janvier, qui propose qu’Israël applique sa souveraineté sur la vallée du Jourdain et toutes les implantations de Cisjordanie, a déclaré M. Ashkenazi aux ambassadeurs étrangers.
« Je ne comprends pas en quoi leur refus sert leurs intérêts, et nous demandons à tous ceux qui ont une influence sur les Palestiniens de les persuader de venir à la table des négociations. J’espère que ce sera le cas. »
Lundi matin, Netanyahu a déclaré que son projet d’annexer unilatéralement des parties de la Cisjordanie était toujours d’actualité, mais qu’il était bloqué par l’administration américaine.
« La question de l’application de la souveraineté est à Washington. Elle n’est pas exclue, l’option existe toujours », a-t-il déclaré à la réunion de la faction de son parti, le Likud.
Netanyahu avait déclaré son intention d’aller de l’avant avec l’annexion partielle, sous les auspices du plan de paix américain, à partir du 1er juillet, mais cette date a passé sans que rien ne bouge sur la question et, ces dernières semaines, le Premier ministre est resté largement silencieux à ce sujet.
Plus tard dans la journée de lundi, une source bien placée a déclaré au Times of Israël qu’Avi Berkowitz, l’envoyé de l’administration américaine au Moyen-Orient, continait de travailler à la mise en œuvre de la proposition de paix du président américain Donald Trump, notamment en organisant des réunions avec des interlocuteurs qui préparent une éventuelle annexion israélienne de certaines parties de la Cisjordanie.
D’autres discussions entre Jérusalem et Washington sont nécessaires pour que l’annexion ait lieu, tout comme des gestes envers les Palestiniens, a indiqué la source, mais le mouvement pourrait commencer dans un avenir proche. Néanmoins, après la fin du mois d’août, l’annexion deviendrait de plus en plus improbable en raison de l’approche des élections américaines de novembre, a-t-il ajouté.
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