GB : l’auteur d’une attaque dans le métro a dit avoir agi pour venger ses « frères syriens »
Muhaydin Mire est accusé d'avoir blessé deux personnes au couteau, à Londres, en décembre dernier
Un homme accusé d’avoir blessé deux personnes au couteau dans le métro londonien en décembre a affirmé avoir commis cette agression pour venger ses « frères syriens », a déclaré le procureur mardi au début du procès.
« C’est pour mes frères syriens. Je vais faire couler votre sang », a dit Muhaydin Mire au moment de l’agression, qualifiée de terroriste par les autorités, selon le procureur Jonathan Rees.
« Savez-vous que si vous habitez en Syrie, ils vous bombardent ? Je vais attaquer vos civils », a-t-il encore lancé, toujours d’après Rees.
Le téléphone portable de l’accusé contenait un document sur les frappes de la coalition internationale en Syrie et en Irak, ainsi que des images d’otages de l’organisation Etat islamique prises avant leur décapitation, a également raconté le procureur aux jurés.
Inculpé de tentative de meurtre, l’homme, âgé de 30 ans, avait blessé deux personnes, dont une grièvement, à l’entrée de la station de métro de Leytonstone, dans l’est de Londres, début décembre, deux jours après les premières frappes aériennes britanniques ayant visé l’EI en Syrie.
Plusieurs vidéos d’amateurs diffusées sur les réseaux sociaux et reprises par les médias montraient un homme de grande taille, vêtu à l’occidentale avec une chapka noire sur la tête et armé d’un couteau, que des policiers tentaient de maîtriser dans le hall d’accès à la station à l’aide de leur pistolet à impulsion électrique.
Touché, le suspect était tombé, lâchant son arme, avant d’être maîtrisé au sol.
Un témoin avait alors crié au suspect : « T’es pas un Musulman, mon frère ! T’es pas un Musulman, mon frère ! T’es pas Musulman ! ». Une phrase devenue le hashtag « #YouAintNoMuslimBruv », repris massivement sur Twitter au Royaume-Uni.
Quelques jours après l’agression, le frère de l’accusé avait affirmé que Muhaydin Mire avait été interné pendant trois mois en 2007 en raison de crises de paranoïa, peut-être provoquées par la consommation de cannabis.
Face à la persistance de ses troubles mentaux – « il pouvait parler toute la nuit de démons et de trucs qu’il disait voir », selon son frère -, sa famille avait alerté la police britannique trois semaines avant l’agression.