Grèce : 6 000 Gazaouis vivent à Athènes après avoir fui le Hamas
Deux reporters israéliens se sont rendus en Grèce, à la rencontre des réfugiés palestiniens. Loin du Hamas, les langues se délient
Zvi Barel, journaliste à Haaretz, raconte que, se rendant à Athènes à la recherche de réfugiés syriens, il tombe un peu par hasard sur une communauté de Gazaouis dont il évalue le nombre à 6 000 dans la seule ville d’Athènes.
Le Centre Badil d’informations sur l’habitation des Palestiniens et les droits des réfugiés, cité par Jewish Press affirme que ce nombre est sans doute plus élevé, et que le nombre de candidats au départ, empêché par la fermeture quasi-constante de la frontière entre Gaza et l’Egypte s’élèverait aujourd’hui à 25 000 personnes.
A Athènes, Barel affirme qu’il a reçu une seule et unique réponse à la question : pourquoi avez-vous fui Gaza ? « A cause du Hamas » ont-ils tous répondu, sans mentionner une fois Israël.
Parmi eux, un médecin qui a fui le territoire dominé par le Hamas, avec sa famille, soupçonné de déloyauté envers le Hamas, mais aussi un caricaturiste emprisonné un temps à cause d’une exposition n’ayant pas plu au mouvement classé terroriste par Israël, l’Union européenne et les Etats-Unis.
Aux récits d’emprisonnement s’ajoutent ceux de tortures, dont témoignent les cicatrices qu’arborent ces Palestiniens réfugiés.
Pour l’un d’eux, qui raconte sa tentative de suicide en prison, « Gaza est au bord de la guerre civile, mais personne ne sait ce qu’il se passe à l’intérieur de la société gazaouie » .