Guy Nattiv, primé aux oscars, fera un film sur le passé cultuel de sa grand-mère
‘Harmony’ sera un documentaire sur la mystérieuse décision d'une survivante de la Shoah de quitter Israël pour rejoindre un culte en Virginie
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Guy Nattiv, gagnant de l’Oscar du meilleur court-métrage grâce à son film « Skin », qui parle des tensions liées au racisme, se penche désormais sur le passé de sa propre famille pour les besoins de son prochain projet.
« Harmony », un documentaire sur sa grand-mère, survivante de la Shoah, portera sur la vie de la famille Nattiv, a rapporté le site israélien Ynet.
Ce film s’inscrit dans la tentative de rapatrier le corps de la grand-mère de Nattiv, enterrée en Virginie, où elle décéda à l’âge de 70 ans, pour l’enterrer en Israël et honorer la dernière volonté de son grand-père, a confié Nattiv à Ynet après sa victoire aux Oscars.
Mais l’intrigue porte sur ce qui l’a conduit en Virginie. Dans le film, Nattiv tentera de comprendre pourquoi elle a quitté une vie accomplie en Israël. Le film sera d’abord diffusé sur HOT8, une chaîne de documentaires israélienne.
Nattiv a déclaré à Ynet que sa grand-mère s’est coupée de sa famille pour rejoindre un culte américain dans les années 1980 et vivre avec 35 autres femmes dans un complexe en Virginie, où elle est décédée sans le sou.
« Nous étions dévastés », a-t-il dit.
Nattiv a lui même quitté Israël pour les Etats-Unis il y a cinq ans, après avoir épousé l’actrice juive américaine Jaime Ray Newman en 2012 à Tel Aviv.
Il a confié au magazine Close-Up Culture que « Skin » était son premier travail de narration américain, et la première fois qu’il travaillait en anglais avec une équipe américaine. Parmi les acteurs figure Lonnie Chavis, qui incarne le jeune Randall Pearson dans la série « This Is Us ».
Le tout premier film de Nattiv, un court métrage de 7 minutes intitulé « Strangers », tourné en 2003 dans son jardin, avait également été nominé aux Oscars.
Un long-métrage, également intitulé « Skin », et basé sur la culture de la suprématie blanche évoquée dans son court-métrage primé aux Oscars, a déjà été diffusé aux festivals du film de Toronto et de Berlin, et sortira au cinéma cet été.