Haifa Chemicals fermerait son usine du nord
L'entreprise aurait informé ses employés de licenciements imminents en raison de l'impasse des négociations sur l'avenir de la firme
Haifa Chemicals aurait décidé de fermer son usine du nord d’Israël et de licencier des centaines d’employés dans un contexte d’impasse concernant l’avenir des opérations de la firme dans le pays, après la fermeture d’un réservoir d’ammoniac nécessaire pour ses activités.
Mardi, l’équipe administrative de l’entreprise a rencontré des représentants des employés de l’usine de Haïfa pour leur dire que des courriers seraient envoyés aux 400 salariés de la structure, dès la semaine prochaine, pour leur annoncer leur licenciement, a annoncé la Dixième chaîne.
Haifa Chemicals existe depuis plus de 50 ans. L’entreprise consomme environ 68 % de l’ammoniac importé en Israël pour produire des fertilisants dans ses usines du nord et du sud du pays.
Ces usines s’appuient sur environ 800 employés directs et sur 4 500 travailleurs indirects, et elles sont à l’origine de 2 % des exportations industrielles israéliennes, selon des données fournies par l’entreprise.
Cette initiative suit une décision gouvernementale d’imposer la fermeture d’un réservoir d’ammoniac appartenant à la firme dans la baie de Haïfa, les inquiétudes étant fortes concernant une fuite chimique potentielle qui pourrait être meurtrière, voire un attentat contre la structure.
La décision de fermer l’usine du nord a été prise suite à une réunion entre des représentants de Haifa Chemicals et le ministre de l’Economie Eli Cohen (Koulanou), les responsables de la firme ayant décidé qu’il n’y a « pas de solution » à l’impasse en cours sur les importations d’ammoniac, ce qui, selon eux, a mené l’entreprise a connaître des pertes significatives.
Haifa Chemicals a exploré des plans alternatifs permettant de sauver les usines. L’un d’entre eux – dans lequel de petits navires transportant de l’ammoniac auraient l’autorisation de s’amarrer dans les ports d’Ashdod ou de Haïfa avant que l’ammoniac ne soit envoyé vers les usines – a obtenu les faveurs du gouvernement, mais le maire de Haïfa, Yona Yahav, s’y est pour sa part fermement opposé, selon la Dixième chaîne.
L’entreprise aurait souscrit à ce plan au début du mois.
La décision annoncée par l’entreprise de fermer son usine du nord a été prise après que le président directeur général de Haifa Chemicals, Jules Trump (qui n’a pas de relation avec le président américain Donald Trump), a dit dans une lettre au Premier ministre Benjamin Netanyahu qu’il avait décidé de cesser totalement les opérations de fabrication de fertilisants et qu’il licencierait les 800 employés dans le cadre de cette activité.
Le « résultat tragique » de la fermeture de l’entreprise, a écrit Trump dans son courrier adressé à Netanyahu, a découlé du fait que la production a été arrêtée au cours des cinq derniers mois, entraînant la perte de centaines de millions de shekels alors même que les employés conservaient l’espoir que le gouvernement puisse trouver une solution « raisonnable » qui aurait permis à Haifa Chemicals de continuer ses opérations.
« Et maintenant, nous apprenons qu’en dépit de la décision unanime du gouvernement de trouver une solution à cette crise de l’ammoniac […], la mise en œuvre d’une solution n’est pas à l’horizon, a-t-il écrit. Nous sommes dans l’obligation de fermer l’entreprise et de licencier les ouvriers. »