HaTzionout HaDatit reste au gouvernement « pour s’assurer que la guerre se poursuit »
Tout en se réjouissant du retour des otages, le ministre des Finances a maintenu son opposition au cessez-le-feu et a condamné les efforts pour "faire taire" cette position

Tout en se réjouissant du retour des otages, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a maintenu lundi son opposition au cessez-le-feu et a condamné ce qu’il qualifie d’efforts pour « faire taire » cette position.
S’adressant aux journalistes avant la réunion hebdomadaire des factions de son parti HaTzionout HaDatit à la Knesset, Smotrich a critiqué ceux qui, selon lui, s’efforcent de « délégitimer, diaboliser et déshumaniser » des personnes comme lui.
« Nous étions une petite minorité sensée, réaliste et déterminée qui a mis en garde contre les conséquences du retrait [unilatéral] de Gaza en 2005. En 2011, ils nous ont diabolisés face à l’euphorie d’une nation entière qui s’est rendue à la campagne dans le cadre de l’accord [Gilad] Shalit », a-t-il déclaré.
« Lorsque le mal du Hamas vit, existe et respire, le ‘prochain massacre’ n’est qu’une question de temps », a affirmé Smotrich.
« C’est pourquoi j’ai insisté, exigé et obtenu un engagement sans équivoque de la part du Premier ministre [Benjamin Netanyahu], du ministre de la Défense [Israel Katz] et du reste de mes collègues du cabinet : nous n’arrêterons pas cette guerre un seul instant avant d’atteindre ses objectifs complets, qui incluent la destruction du Hamas aux niveaux civil, armé et gouvernemental et le retour de tous les otages dans leurs foyers. »
« Nous restons au sein du gouvernement pour nous assurer que la guerre ne s’arrêtera pas avant la victoire complète », a-t-il ajouté.
Smotrich a également salué l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis, déclarant qu’il espérait et croyait « que très bientôt, nous entendrons d’autres bonnes nouvelles en provenance des États-Unis » sur des questions allant de l’Iran en passant par les implantations de Cisjordanie.
« Nous profitons de deux années d’un gouvernement de droite pleinement soutenu à la Maison Blanche avec les deux chambres du Congrès, et avec l’aide de Dieu, elles donneront lieu à des changements historiques », a-t-il prédit.
Smotrich a également appelé au remplacement du chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzl Halevi.
« Je tiens à dire que j’ai beaucoup de respect pour le chef d’état-major et les autres commandants de Tsahal. Peut-on contester leurs nombreuses années de contribution ? Les gens ont sacrifié leurs meilleures années – en termes de temps et d’énergie – pour la sécurité de l’État d’Israël. Dans cette guerre également, Tsahal a réalisé de grandes performances. »
Cependant, sous sa direction, « le Hamas a acheminé pendant quinze mois une aide humanitaire qui lui a permis de maintenir la dépendance de la population civile à son égard », a fait valoir Smotrich, affirmant que Halevi « a une responsabilité personnelle dans cette affaire ».
« Je l’aime beaucoup en tant que chef d’état-major. J’ai envie de le serrer dans mes bras. Chaque fois que je le rencontre, je sais qu’il n’a pratiquement pas dormi depuis le début de cette guerre. Ce n’est pas une lutte facile », a poursuivi le dirigeant d’extrême droite.
Mais, a-t-il ajouté, Halevi et ses collègues « ont une certaine aversion pour tout ce qui sent l’occupation ».
« Le pouvoir militaire est une expression que certains ont bannie du lexique israélien. Il n’y a aucun moyen de vaincre le Hamas et d’apporter la sécurité aux citoyens d’Israël sans cela [le pouvoir militaire]. »