Herzog: La guerre contre le Hamas est un combat pour un meilleur Moyen-Orient
Dans un éditorial publié dans le New York Times, le président affirme que le conflit n'est pas seulement une "lutte existentielle" pour l'État juif mais une guerre contre la "barbarie" du Hamas dont dépend l'avenir de la région
Le président Isaac Herzog a déclaré que la guerre entre Israël et le Hamas qui est actuellement en cours était un combat opposant la civilisation et la barbarie – un combat qui déterminera l’avenir du Moyen-Orient, dans un éditorial qui a été publié vendredi dans le New York Times.
Ainsi, ce conflit n’est pas seulement « une lutte existentielle » pour Israël, écrit Herzog, mais une guerre « entre ceux qui épousent les normes de l’Humanité et ceux pratiquent une barbarie qui n’a pas sa place dans le monde moderne » – citant les atrocités qui ont été commises par les terroristes alors qu’ils avaient pris d’assaut les communautés du sud d’Israël, le 7 octobre, ainsi que tous ceux qui, dans le monde entier, manifestent en affichant leur soutien au Hamas.
« L’Histoire nous a appris que les idéologies nauséabondes visent souvent les Juifs en premier lieu – mais qu’elles ont tendance à ne pas s’arrêter là. Nous nous retrouvons aujourd’hui sur la ligne de front dans cette bataille mais ce sont toutes les nations qui doivent affronter cette menace et il faut qu’elles comprennent qu’elles pourraient bien être les suivantes », a-t-il continué dans son Opinion.
Comparant le Hamas à l’État islamique et à al-Qaïda, Herzog a déploré « la confusion morale » qui s’est propagée dans le monde entier. Il a fait remarquer qu’il aurait été « impensable » que des manifestants rationnalisent les attentats terroristes du 11 septembre, aux États-Unis, de la même manière que certains l’ont fait pour le massacre du Hamas.
Le président a expliqué avoir rencontré les proches de certains des 240 otages kidnappés par les terroristes et retenus contre leur gré à Gaza – « l’une des expériences les plus difficiles et les plus pénibles qu’il m’ait été donné de vivre ».
« Je me suis aussi entretenu avec les familles de certaines des plus de 1400 victimes qui ont été tuées ce jour-là, dont un grand nombre ont été assassinées dans leur salon, dans leur cuisine ou alors qu’elles dansaient et qu’elles prenaient du plaisir à un festival de musique électronique. Quand je suis revenu de l’un des kibboutz qui avait été dévasté lors de l’attaque, j’ai dû nettoyer le sang qui s’était collé à mes chaussures », a-t-il continué en évoquant la barbarie de l’attaque commise le 7 octobre.
« La tragédie fait partie de la vie israélienne et je savais qu’elle ferait partie mon mandat de président. Mais aucun d’entre nous n’aurait pu imaginer une tragédie telle que celle-ci. »
Herzog a fustigé « l’exploitation cynique de la souffrances des civils » de la part du Hamas et en particulier son utilisation de boucliers humains, mais il a précisé que cette tactique n’empêcherait pas l’État juif de mener à terme son offensive.
« Pour nous et pour les Palestiniens, la souffrance ne s’arrêtera qu’avec l’élimination du Hamas. Ceux qui tentent de nous lier les mains sapent, intentionnellement ou non, la défense d’Israël mais aussi tout espoir d’un monde où de telles atrocités ne pourront pas se répéter », a-t-il poursuivi.
Herzog a ajouté que la période qui avait précédé l’assaut brutal du Hamas avait été marquée « par l’émergence d’un meilleur Moyen-Orient », faisant référence aux liens tissés par Israël avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc lors de la conclusion des Accords d’Abraham ainsi qu’aux avancées réalisées vers une normalisation des relations avec l’Arabie saoudite.
« Est-ce ce monde qui émergera de cette crise ? Ou est-ce que ce sera le monde désiré par les fondamentalistes meurtriers du Hamas ? », a-t-il interrogé.
Certains ont supposé que l’assaut barbare du Hamas avait eu lieu pour saboter les efforts de paix en cours avec Ryad.
« L’enjeu est déterminant en ce moment-même – il ne s’agit pas seulement de l’avenir d’Israël. Le 7 octobre, nous avons été réveillés en sursaut par un défi épouvantable qui a été lancé à nos espoirs et à nos valeurs. C’est la manière dont nous aurons relevé ce défi qui dessinera ce que sera notre avenir », a-t-il conclu.