Hommage aux victimes françaises du Hamas par Macron quand le bilan sera certain
Le bilan des victimes françaises dans les attaques du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas contre Israël s'élève à 40 morts recensés et huit disparus, dont des otages
Le président français Emmanuel Macron a fait savoir lundi qu’il rendrait un hommage aux victimes françaises de l’attaque du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas en Israël dès que « leur nombre et leur identité seront établis avec certitude ».
« Ainsi que je l’ai déjà annoncé, je présiderai prochainement une cérémonie d’hommage national à la mémoire de nos compatriotes disparus (…) dès que leur nombre et leur identité seront établis avec certitude », a-t-il écrit au président du parti Les Républicains (droite), Eric Ciotti.
Dans une lettre envoyée il y a une semaine, M. Ciotti avait demandé au chef de l’Etat « un hommage solennel pour saluer la mémoire » des victimes françaises tuées dans les attaques du Hamas le 7 octobre contre Israël.
La présidence française avait annoncé le 26 octobre que M. Macron organiserait cet hommage « dans les prochaines semaines » à Paris.

Le bilan des victimes françaises dans les attaques du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas contre Israël s’élève à 40 morts recensés et huit disparus, dont des otages.
L’attaque du Hamas a fait environ 1 200 morts du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, et 42 soldats ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début des opérations militaires israéliennes au sol dans ce territoire, selon les derniers chiffres officiels israéliens. En outre, quelque 240 personnes ont été emmenées en otages dans la bande de Gaza au cours de l’attaque initiale du Hamas.
M. Macron a par ailleurs appelé lundi les représentants des cultes, reçus à l’Elysée, à un « effort pédagogique » auprès de jeunes, au lendemain des manifestations contre l’antisémitisme en France.

Le chef de l’Etat « nous a encouragés à multiplier les actions envers les jeunes », a indiqué à l’issue de la réunion le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Eric de Moulins-Beaufort.
« L’objectif du président, que nous aiderons évidemment à relayer, c’est que cette parole puisse être diffusée » alors que « nombre de jeunes qui ne lisent plus nécessairement la presse, ne regardent plus la télévision, sont parfois enfermés dans un propre langage (…) sans aller vers l’autre », a affirmé le président du Consistoire central israélite, Elie Korchia.
Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, s’est expliqué sur l’absence des représentants du culte musulman lors de la marche à Paris.
« La Mosquée de Paris a toujours été de manière extrêmement active dans la lutte contre l’antisémitisme », a-t-il plaidé. Mais « il aurait fallu (en) faire une lutte contre le racisme, c’était important », a-t-il estimé.
« Je ne veux pas faire de concurrence victimaire » car « il y a une véritable montée de l’antisémitisme » mais « il y a eu un déchaînement de déclarations faites contre les musulmans », a-t-il ajouté.
Des représentants protestants, orthodoxes et bouddhistes étaient également présents.
Environ 105 000 personnes à Paris et au total 182 000 dans toute la France ont manifesté dimanche face à l’explosion du nombre d’actes hostiles aux Juifs depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Le nombre des enquêtes pour de tels actes s’élève à 330 depuis cette date, a fait savoir lundi le ministère de la Justice.
Dans une lettre publiée samedi par le quotidien Le Parisien, M. Macron a déploré « l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé ».