Israël en guerre - Jour 394

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« Il n’y a pas de sacrifice trop grand pour la Palestine », affirme un responsable du Hamas basé à Doha

Osama Hamdan, membre du bureau politique du groupe terroriste, estime que la « récompense est immense » pour ceux qui se sacrifient pour « la Palestine, Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa »

Osama Hamdan, membre du bureau politique du Hamas, dans un épisode du podcast SamaQuds, publié sur YouTube le 11 octobre 2024. (Capture d'écran Youtube / MEMRI / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Osama Hamdan, membre du bureau politique du Hamas, dans un épisode du podcast SamaQuds, publié sur YouTube le 11 octobre 2024. (Capture d'écran Youtube / MEMRI / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Dans une interview mise en ligne le 11 octobre 2024 par le podcast SamaQuds, et traduite par MEMRI, Osama Hamdan, membre du bureau politique du Hamas, estime avec fermeté que la vie des civils palestiniens peut être sacrifier pour la poursuite des objectifs du Hamas.

Le haut responsable du Hamas, basé à Doha, avait reconnu en septembre dernier « qu’il y a eu des martyrs et des sacrifices […], mais en retour, il y a eu une accumulation d’expériences et le recrutement de nouvelles générations au sein de la résistance ».

Cette fois-ci, il a affirmé que « la victoire a été promise [par Allah], elle est donc certaine. Les personnes sacrifiées sont acceptées par Allah [en tant que martyrs] et leur récompense est immense, et la récompense dans ce monde est de remporter la victoire », c’est-à-dire la destruction d’Israël puisque c’est l’objectif ouvertement revendiqué par le Hamas.

« Vous ne prenez pas les sacrifices à la légère et vous ne plongez pas volontairement vers la mort, mais vous savez aussi que vous devez suivre ce chemin patiemment pour être récompensés et accepter ces sacrifices pour que l’accomplissement soit réalisé ».

Lorsque la question lui est posée de savoir si le coût (humain) n’a pas déjà été plus élevé que prévu par le groupe terroriste, Hamdan répond sans ciller : « Quel prix donneriez-vous à la Palestine ? Combien valent pour vous la Palestine, Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa ? Si vous commencez à mettre un prix sur ces questions, vous feriez mieux de rester chez vous ».

Autrement dit, la vie des civils palestiniens, que le Hamas est accusé de mettre en danger en investissant les infrastructures civiles de la bande de Gaza pour notamment y cacher des armes et des lances-roquettes, n’a pour lui pas de valeur face à la poursuite des objectifs du mouvement terroriste.

En août dernier, Osama Hamdan avait mis fin à une interview accordée à CNN, lorsque le journaliste Jim Sciutto lui avait demandé s’il assumait le fait que le groupe terroriste utilise les civils comme boucliers humains.

La question lui a ensuite été posée de savoir quelle définition il donne à un « civil israélien », puisque le Hamas assure avoir principalement visé des membres de l’armée israélienne lors du pogrom du 7 octobre, alors que les victimes sont essentiellement des civils.

« Nous avons dit que nous étions prêts à accepter la définition internationale d’un ‘civil’. En ce qui me concerne, tout occupant est un occupant. Même s’il porte un costume et une cravate, il reste un occupant. Qu’est-ce qui l’a amené en Palestine ? », a-t-il répondu.

« Quelle est la définition internationale d’un ‘civil’ ? Une personne qui n’est pas armée, qui ne se bat pas, qui ne tue pas et qui n’attaque pas. Cette définition me convient » a-t-il indiqué. Ce à quoi la personne qui l’interviewe lui dit en riant : « alors vous ne parlez que des enfants ».

Hamdan a conclu en affirmant : « Si nous avions choisi notre cible en fonction de la mentalité criminelle de l’occupant [Israël]… Pourquoi ne pas bombarder des cinémas, par exemple ? Quelqu’un pourrait intervenir et dire : ‘Et les attentats à la bombe dans des bus ?’ Vérifiez bien et vous verrez que la plupart des victimes dans les bus sont des soldats ».

Toujours selon MEMRI, un ancien membre conservateur du Parlement iranien, Ali Motahari, a déclaré à la télévision iranienne, à l’occasion du premier anniversaire du pogrom du 7 octobre, que « malgré le martyr d’environ 50 000 Palestiniens à Gaza et [bien que] les martyrs et les dommages infligés au Liban soient vraiment regrettables, si nous considérons l’objectif de libérer progressivement la Palestine, ces [pertes] en valent la peine ».

« À mon avis, la libération de la Palestine vaut encore plus… », a-t-il ajouté.

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