Israël en guerre - Jour 366

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Le Hamas salue « une accumulation d’expériences et le recrutement de nouvelles générations »

Ces propos interviennent après ceux du ministre israélien de la Défense qui avait affirmé que le Hamas "n'existait plus" en tant que "formation militaire" à Gaza

Un haut responsable du Hamas, Osama Hamdan, prenant la parole lors d'un rassemblement organisé par le groupe terroriste libanais du Hezbollah pour exprimer sa solidarité envers le peuple palestinien, depuis la banlieue sud de Beyrouth, le 17 mai 2021. (Crédit : Hassan Ammar/AP)
Un haut responsable du Hamas, Osama Hamdan, prenant la parole lors d'un rassemblement organisé par le groupe terroriste libanais du Hezbollah pour exprimer sa solidarité envers le peuple palestinien, depuis la banlieue sud de Beyrouth, le 17 mai 2021. (Crédit : Hassan Ammar/AP)

Un haut responsable du Hamas a affirmé dimanche que la capacité du groupe terroriste palestinien à combattre Israël restait « élevée », malgré les pertes subies au cours de plus de onze mois de guerre dans la bande de Gaza.

« La capacité de la résistance à continuer est élevée », a déclaré Osama Hamdan dans un entretien à l’AFP.

« Il y a eu des martyrs et des sacrifices […], mais en retour, il y a eu une accumulation d’expériences et le recrutement de nouvelles générations au sein de la résistance », a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent moins d’une semaine après celles du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui avait affirmé que le Hamas « n’existait plus » en tant que « formation militaire » à Gaza.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant tenant un document écrit par l’ancien commandant de la Brigade Khan Younès du Hamas, Rafaa Salameh, sur une base de renseignement de l’armée israélienne, dans le centre d’Israël, le 11 septembre 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis de détruire le groupe terroriste palestinien du Hamas après le pogrom perpétré le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1 205 personnes en Israël, majoritairement des civils.

Sur les 251 personnes enlevées lors de cet assaut barbare et sadique, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.

Plus de 41 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

Négociations dans l’impasse

Dans ce contexte, Netanyahu est soumis à une pression croissante pour conclure un accord de cessez-le-feu associé à la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël.

Cette combinaison de six photos non datées des otages, en haut à gauche, Hersh Goldberg-Polin, Ori Danino, Eden Yerushalmi ; en bas à gauche, Almog Sarusi, Alexander Lubnov, et Carmel Gat. (Crédit : Forum des familles des otages et disparus via AP)

L’annonce par Israël ce mois-ci de la découverte dans un tunnel à Gaza des corps de six otages, exécutés par le Hamas, a suscité une vague d’indignation dans le pays et des manifestations appelant le gouvernement Netanyahu à conclure un accord.

Mais après des mois de pourparlers par l’entremise des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, les discussions semblent dans l’impasse, les deux parties s’accusant mutuellement de les bloquer.

Le responsable du groupe terroriste palestinien du Hamas a accusé dimanche les États-Unis, principal soutien d’Israël, de ne pas exercer une « pression suffisante » sur lui.

« L’administration américaine n’exerce pas une pression suffisante ou appropriée sur la partie israélienne. Elle tente plutôt de justifier la soustraction de la partie israélienne à tout engagement », a-t-il déclaré.

Après l’annonce de la mort des six otages, Netanyahu avait accusé le Hamas de refuser tout compromis et affirmé qu’il ne céderait pas « à la pression » sur les points de blocage.

« Message » à la région

La guerre entre Israël et le Hamas mobilise d’autres groupes terroristes dans la région, qui se disent solidaires des Palestiniens, notamment le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et les Houthis au Yémen.

Ces derniers ont revendiqué dimanche une attaque de missile sur le centre d’Israël, qui n’a pas fait de victimes, mais poussé de nombreux israéliens dans les abris.

Des employés balayant les éclats de verre d’un escalator endommagé par l’impact d’un missile tiré depuis le Yémen, à l’intérieur d’une gare près de Modiin, le 15 septembre 2024.
(Crédit : Gil Cohen-Magen/AFP)

Pour Hamdan, c’est « un message adressé à toute la région, montrant qu’Israël n’est pas une entité immunisée », et que « ses capacités ont des limites ».

Il a également évoqué l’attentat terroriste perpétrée au début du mois par un chauffeur de camion jordanien à un poste-frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie, ayant tué trois gardes de sécurité israéliens, estimant qu’elle soulignait la colère populaire envers Israël dans la région.

S’adressant aux dirigeants arabes ayant normalisé leurs relations diplomatiques avec Israël ou envisageant de le faire, Hamdan leur a demandé ce qu’ils ressentiraient si leur pays était occupé et que le monde restait indifférent. « Si vous considérez Israël comme une bénédiction […], donnez-lui une partie de votre pays », a-t-il dit.

Le responsable palestinien a également évoqué les scénarii d’après-guerre, en assurant que le chef du Hamas, Yahya Sinwar, ne quittera jamais l’enclave.

Yahya Sinwar, chef du Hamas dans la bande de Gaza, dans un tunnel à Khan Younès, dans le sud de Gaza, le 10 octobre 2023. (Crédit : Porte-parole de l’armée israélienne)

Le Hamas exige un retrait israélien complet de Gaza, y compris du couloir stratégique dit de « Philadelphi », qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza, qui s’est révélée être un point d’achoppement majeur dans les pourparlers d’accord de « trêve contre libération d’otages ».

Hamdan a affirmé qu’après la guerre, Gaza devra être dirigée par les Palestiniens dans un « gouvernement palestinien commun », ajoutant que les représentants des différentes factions palestiniennes se réuniront bientôt au Caire pour élaborer une vision commune pour l’après-guerre malgré des décennies de division.

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