Inquiétude en Israël alors que l’armée libanaise installe des miradors à la frontière
Craignant une prise de contrôle par le Hezbollah, des habitants des communes frontalières demandent une intervention de Tsahal ; l’armée dit surveiller la situation
Une série de postes de guets est soudainement apparue le long du côté libanais de la frontière avec Israël, qui aurait été construite par l’armée libanaise.
Les miradors, qui sont apparus pendant le dernier mois au niveau de la frontière entre le kibboutz Rosh Hanikrah et le moshav [village] Zarit, préoccupent les habitants, a annoncé dimanche Ynet.
« Depuis ces emplacements, il est possible de tirer de l’autre côté de la frontière et d’entraîner d’autres sortes de problèmes », a déclaré à Ynet Erez Adar, chef de la sécurité du kibboutz Hanita.
« Il est possible qu’en ce moment il s’agisse de positions de l’armée libanaise, mais nous comprenons qu’en cas de conflit elles pourraient rapidement devenir des positions du Hezbollah. »
Selon Ynet, les tours permettent à quiconque les occupe de garder un œil sur les bases militaires israéliennes, la barrière de sécurité de la frontière, les routes civiles et les nombreuses communautés du long de la frontière.
Il existe des préoccupations sur la rapidité à laquelle les tours ont été construites, en quelques semaines, a annoncé Ynet.
« Il y a un mois, il n’y avait rien ici, a déclaré un habitant de Zarit. Un jour ils ont érigé la tour et quelques semaines après ils ont mis les escaliers y menant. »
Un côté des tours a vu sur le moshav et l’autre côté domine la route menant à Zarit et à d’autres communautés, ainsi que toutes les installations militaires sur la route.
Trois tours sont visibles depuis l’entrée du kibboutz Adamit, au nord, à l’est et à l’ouest. Les tours permettent aussi de voir d’autres communautés israéliennes et les aires de jeux pour enfants du kibboutz Hanita.
« Ces tours sont à moins de six kilomètres de la première maison de la communauté », a déclaré Adar.
Adar a déclaré que les habitants espèrent que l’armée israélienne, dans le cas d’un autre conflit, neutraliserait rapidement ces nouvelles positions.
Ynet a annoncé que selon la résolution 1701 de l’ONU, qui a mis fin à la Deuxième Guerre du Liban entre Israël et le Hezbollah en 2006, les tours sont construites dans une zone classifiée comme démilitarisée. En d’autres termes, les tours peuvent être utilisées pour l’observation, mais des armes ne peuvent pas y être placées.
L’armée israélienne a répondu qu’elle « suit de près le sujet des renseignements, et qu’il n’y a pas de modification de l’évaluation de la situation. »
Le maire de Shlomi, Gabi Naaman, a exhorté le chef d’Etat-major Gadi Eizenkot à supprimer la position dominant la ville.
« Une position similaire avait été établie avant la Deuxième Guerre du Liban, a déclaré Naaman. Elle était conçue pour une attaque fatale contre les enfants de Shlomi sur le chemin de l’école, et de là ils ont planifié une attaque terroriste qui a tué sept soldats et civils », a-t-il écrit.
« L’armée israélienne et l’Etat devraient considérer cette position comme une intention de planifier une attaque contre les résidents de Shlomi. Le gouvernement et l’armée israélienne ont précédemment fait exploser toutes les positions du Hezbollah, ce qui serait une action positive et une action accueillie par tous les résidents du nord. »