Rechercher

Insigne nazi et Zyklon B: enquête sur les tatouages d’une dentiste lyonnaise

Le Conseil de l'Ordre des chirurgiens-dentistes du Rhône a convoqué la praticienne et "décidera d'éventuelles poursuites disciplinaires" en fonction des réponses de la dentiste

Une croix gammée. (Crédit : Wikimedia Commons)
Une croix gammée. (Crédit : Wikimedia Commons)

« La dentiste de votre quartier est une nazie »: des militants antifascistes lyonnais ont dénoncé les tatouages, à la gloire du IIIe Reich, d’une praticienne que son cabinet a décidé de licencier, tandis que le parquet ouvrait une enquête.

Des photos récupérées sur le compte Instagram de cette jeune femme travaillant dans un cabinet de Sathonay-Camp, près de Lyon, ont été publiées mardi sur Twitter par le « groupe antifa Lyon » et signalées par le site d’information LyonMag.

Elles montrent plusieurs tatouages dont un sur la nuque reproduisant la « Totenkopf » (tête de mort en allemand), insigne de la 3e division SS qui a sévi notamment dans les camps de concentration du régime nazi ; et un autre sur le bras reproduisant une bouteille de « Zyklon B », le poison mortel utilisé dans les chambres à gaz.

Les militants d’extrême-gauche ont également placardé sur les murs du centre dentaire les photos en question. « Une dentiste nazie est absolument contraire à l’idée même de la médecine », juge le groupe « antifa » sur son site internet.

L’intéressée, identifiée nommément par les « antifas », a depuis supprimé son compte Instagram et le cabinet, l’un des trois du groupe Labelia dans la région lyonnaise, a porté plainte « pour identifier les auteurs de cette campagne de dénigrement ».

Une enquête a donc été ouverte « du chef d’atteinte à la vie privée en vue de troubler la tranquillité d’autrui », selon le parquet de Lyon qui a parallèlement ouvert une enquête pour « provocation à la haine raciale », visant cette fois les tatouages portés par la jeune femme.

La direction de Labelia assure qu’elle n’était au courant « ni de ces tatouages, ni de leur signification » avant leur révélation. Il a convoqué la dentiste, salariée depuis plus d’un an, appréciée de ses patients et de ses collègues, « pour comprendre précisément le contexte dans lequel ses tatouages ont été réalisés et la signification qu’elle leur attribue ».

Au vu des explications fournies, le groupe a décidé de s’en séparer « avec effet immédiat », indique un communiqué transmis à l’AFP.

Le Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes du Rhône, de son côté, a convoqué la praticienne jeudi. L’instance n’a pas à connaître des opinions politiques de ses membres, « à moins que cela nuise à l’éthique ou à l’honneur de la profession », explique son président, Alain Chantreau.

« Ce qui est préjudiciable, c’est de s’afficher avec des tatouages comme ça sur un réseau social ouvert à tout le monde, en se montrant dans sa salle de soins et en tenue professionnelle », considère le responsable. « On a un rappel à l’ordre à lui faire et en fonction de ses réponses, on décidera d’éventuelles poursuites disciplinaires », précise M. Chantreau.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.