Iran: des hommes armés tuent 6 personnes, dont un chef des Gardiens de la révolution
La télévision d'État affirme que des victimes ont été abattues à Bent et Khash, deux villes de la province du Sistan-Balouchistan ; les deux attaques ont été revendiquées par le groupe jihadiste Jaish al-Adl
Des hommes armés non identifiés ont tué six personnes lors de deux attaques distinctes mardi dans la même province du sud de l’Iran, dont un chef local des Gardiens de la révolution, une organisation paramilitaire, a rapporté la télévision d’État.
Le chef d’un conseil municipal et deux membres volontaires de la Garde figurent également parmi les morts de la première attaque. Elle s’est produite après que les victimes ont participé à une cérémonie scolaire dans la ville de Nikshahar, à environ 1 350 kilomètres au sud-est de la capitale, Téhéran, selon la chaîne.
Il a identifié le chef du conseil municipal comme étant Parviz Kadkhodaei, mais n’a fourni aucun autre détail sur l’attaque dans la province du Sistan-et-Baloutchistan, dans le sud-est du pays.
« Quatre personnes, dont trois militaires, ont été tuées dans une attaque terroriste dans la ville de Bent », petite localité du sud de la province du Sistan-Baloutchistan, a indiqué Irna.
L’agence a fait état également de la mort de deux policiers, tués par des tirs sur leur voiture dans la ville de Khash, dans la même région.
Les deux attaques ont été revendiquées plus tard dans la journée sur Telegram par le groupe jihadiste Jaish al-Adl actif dans cette zone.
L’une des régions les plus pauvres d’Iran, le Sistan-Baloutchistan abrite une importante population de la minorité ethnique baloutche, qui adhère à l’islam sunnite plutôt qu’à la branche chiite prédominante en Iran.
Des affrontements récurrents ont lieu dans cette région entre les forces de sécurité iraniennes, d’une part, et les rebelles de la minorité baloutche, les groupes sunnites radicaux et les trafiquants de drogue, de l’autre.
Lundi, les médias ont rapporté la mort de trois policiers dans deux attaques dont une a été revendiquée par Jaish al-Adl.
Formé en 2012, le groupe a revendiqué plusieurs attaques ces derniers mois dont une qui a tué un policier dimanche dans la même région.