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Iran : la police durcit le contrôle des femmes sans voile

Ce durcissement intervient quelques jours après un discours de l'ayatollah Ali Khamanei, qui avait rappelé que toutes les femmes devaient respecter le port du voile quelque soit leur croyance

Illustration : Des Iraniennes voilées de la tête aux pieds, au sanctuaire de Saint Saleh, dans le nord de Téhéran, en Iran, le 6 avril 2021. (Crédit : Vahid Salemi/AP)
Illustration : Des Iraniennes voilées de la tête aux pieds, au sanctuaire de Saint Saleh, dans le nord de Téhéran, en Iran, le 6 avril 2021. (Crédit : Vahid Salemi/AP)

La police iranienne a annoncé samedi avoir renforcé ses contrôles sur le port obligatoire du voile par les femmes dans la rue, en regrettant qu’il soit de moins en moins respecté.

« La police à Téhéran, comme dans d’autres provinces, interviendra contre les individus qui promeuvent (…) le non-port du voile », a prévenu le chef de la police de la capitale, le général Abasali Mohammadian, à la télévision.

Depuis la Révolution islamique de 1979, les femmes ont l’obligation de dissimuler leurs cheveux dans les lieux publics.

Mais, de plus en plus de femmes apparaissent sans voile, notamment depuis le mouvement de contestation qui avait été déclenché par la mort en détention en septembre 2022 de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire en vigueur dans le pays.

Les femmes « qui n’ont pas prêté attention aux précédents avertissements de la police feront l’objet d’une attention particulière et seront poursuivies », a averti le général Mohammadian.

Ce durcissement intervient quelques jours après un discours du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamanei, qui avait rappelé que toutes les femmes devaient respecter le port du voile quelque soit leur croyance.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, rencontrant des politiciens et des représentants du gouvernement, à Téhéran, le 3 avril 2024. (Crédit : KHAMENEI.IR/AFP)

« La question du hijab est désormais devenue un défi imposé à notre pays; c’est un problème qui n’existait pas auparavant », a-t-il regretté.

Il a mis en cause « l’intervention des étrangers », en particulier les Occidentaux, dans le soutien des femmes refusant de se voiler.

La police des mœurs, à l’origine de l’arrestation de Mahsa Amini, avait disparu des rues depuis le début des manifestations de septembre 2022 mais cette unité n’a jamais été formellement abolie par les autorités.

Des médias locaux ont rapporté ces derniers mois que la police avait saisi des véhicules transportant des femmes sans voile et sanctionné leurs propriétaires. Les autorités ont également fermé des cafés et restaurants où le port du hijab n’était pas respecté par des employées ou des clientes.

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