Isi Leibler, grand militant de la libération des Juifs d’URSS, est mort à 86 ans
Activiste australien, l'un des premiers à attirer l'attention du monde sur la situation critique des Juifs qui ne pouvaient pas quitter l'URSS ; il avait fait son alyah en 1999
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Un militant australien, qui a été l’un des premiers à sensibiliser l’opinion publique mondiale au problème des Juifs empêchés de quitter l’ancienne Union soviétique, est décédé mardi à Jérusalem à l’âge de 86 ans.
À partir d’un article qu’il a écrit en 1959, Leibler a lancé une campagne de presse et de lobbying qui a amené l’Australie à discuter des droits de l’homme des Juifs soviétiques dans son propre Parlement et à soulever la question aux Nations unies.
« Isi était l’étalon-or du leadership juif mondial », a déclaré Mark Leibler, le frère d’Isi, qui vit en Australie, selon le journal The Age.
Lorsqu’en 1988, 15 Juifs soviétiques ont été autorisés à quitter le pays, Bob Hawke, alors Premier ministre australien, a déclaré : « J’ose dire, Isi, que personne n’a apporté une plus grande contribution individuelle que vous », selon l’article.
Le neveu de M. Leibler, Jeremy Leibler, président de la Fédération sioniste d’Australie, a déclaré que son oncle avait montré comment une seule personne « peut effectivement changer le monde », a rapporté le Jewish News, un site partenaire du Times of Israel.
« C’est exactement ce qu’Isi a accompli dans le rôle qu’il a joué dans la lutte pour libérer les juifs soviétiques », a déclaré Leibler. « Il était sans peur et sans compromis dans son dévouement au peuple juif et à l’État d’Israël.
« Il a connu le succès dans tous les aspects de sa vie, mais sa passion a toujours été de défendre le peuple juif et d’assurer la centralité de l’État d’Israël dans la vie juive en diaspora », a-t-il déclaré.
Isi Leibler est né à Anvers, en Belgique, en 1934, et ses parents se sont installés en Australie juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Il a été président du Conseil exécutif des Juifs d’Australie pendant quatre mandats, de 1978 à 1995, et a également présidé le conseil d’administration du Congrès juif mondial.
En 1999, Leibler s’est installé avec sa femme, Naomi, à Jérusalem, où il a écrit des chroniques régulières dans le journal Jerusalem Post et le quotidien Israel Hayom. Il a également tenu un blog, « Candidly Speaking from Jerusalem ».
Il laisse derrière lui sa femme et ses quatre enfants et a été enterré à Jérusalem mardi après-midi.