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Israël et les Etats-Unis accusent Mahmoud Abbas de propos antisémites

Netanyahu a accusé le leader de l'Autorité palestinienne de colporter "les slogans antisémites les plus méprisables"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'adresse à la presse à la Kirya, le quartier général de Tsahal à Tel Aviv le 30 avril 2018 (Miriam Alster/Flash90).
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'adresse à la presse à la Kirya, le quartier général de Tsahal à Tel Aviv le 30 avril 2018 (Miriam Alster/Flash90).

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants israéliens ainsi que des responsables américains ont condamné mercredi le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour son discours antisémite dans lequel il suggérait que l’Holocauste a été causé par le « rôle social » des Juifs européens, dans le secteur bancaire notamment, et non pas par l’antisémitisme.

Abbas « a de nouveau tenu un discours antisémite », a déclaré Netanyahu dans un communiqué, accusant le leader de l’AP de colporter « les slogans antisémites les plus méprisables ».

« Apparemment, un négationniste de l’Holocauste reste un négationniste de l’Holocauste », a-t-il dit, faisant allusion à la thèse de doctorat d’Abbas en 1982, et a appelé la communauté internationale à condamner le discours et son expression d’un antisémitisme « qu’il est temps de faire disparaître de la surface de la terre ».

Le président de l’Autorité palestinienne, âgé de 82 ans, déjà accusé d’antisémitisme par Israël dans le passé, a suggéré lors d’un long discours prononcé lundi à Ramallah devant des centaines de personnes lors d’une rare session du Conseil national palestinien, que l’Holocauste n’avait pas été causé par l’antisémitisme, mais plutôt par les juifs, avec « leurs fonctions sociales liées aux banques et aux (prêts avec) intérêts ».

« Du XIe siècle jusqu’à l’Holocauste qui s’est produit en Allemagne, les juifs vivant en Europe de l’ouest et de l’est ont été la cible de massacres tous les 10 ou 15 ans. Mais pourquoi est-ce arrivé ? Ils (les juifs) disent : ‘parce que nous sommes juifs' », a déclaré M. Abbas devant les centaines de délégués du Parlement de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le ministère des Affaires étrangères a également réagi avec mépris au discours d’Abbas.

« En direct à la télévision, [Abbas] a fait des remarques qui ne peuvent être qualifiées autrement que d’antisémites et de négationnistes, accusant les Juifs de leur Holocauste et de leur extermination, tout en utilisant des stéréotypes et des reproches tirés du lexique de l’antisémitisme primaire », peut-on lire dans un communiqué. « Un leadership national animé d’un tel sentiment est intolérable, et il est dommage que le président de l’AP répète encore et encore ses propos antisémites graves et inacceptables ».

« Abbas est imprégné d’antisémitisme et de racisme de la tête aux pieds », a déclaré le ministre de l’Éducation, Naftali Bennett, du parti de droite HaBayit HaYehudi. « Il perpétue la tradition de ses prédécesseurs, le grand mufti [de Jérusalem] qui était ami avec Hitler, et [l’ancien président de l’AP Yasser] Arafat, un assassin de masse de Juifs. »

Le ministre de l’Éducation, Naftali Bennett, prend la parole lors d’une cérémonie à la résidence du président à Jérusalem, le 23 avril 2018. (Hadas Parush/Flash90)

« Il insuffle le poison de l’antisémitisme dans l’esprit de la prochaine génération », a poursuivi M. Bennett dans une déclaration. « La paix viendra de la base, pas d’une Autorité palestinienne corrompue et antisémite. »

Le Président de la Knesset, Yuli Edelstein, a attaqué Abbas sur Twitter mercredi, le qualifiant de « petite personne sans importance » qui, « dans ses derniers jours à la tête de l’AP, révèle ce qu’il pense vraiment de l’Etat d’Israël et des Juifs ».

« L’homme, qui finance les familles des terroristes qui nous ont massacrés et nous massacrent, restera dans les livres d’histoire comme un négationniste, un raciste et un provocateur, s’il en est. »

L’une des principales critiques d’Israël à l’égard de l’Autorité palestinienne concerne le versement continu d’allocations aux familles des Palestiniens tués dans le conflit avec l’État juif – dont des terroristes – ou emprisonnés par Israël pour des raisons de sécurité, y compris le terrorisme.

Abbas a abordé un certain nombre de théories antisémites de conspiration au cours de ce qu’il a appelé une « leçon d’histoire », alors qu’il cherchait à prouver que le lien juif de 3 000 ans avec la Terre d’Israël est faux.

Il a ensuite cité « trois livres » écrits par des écrivains et des historiens juifs comme preuves du fait que « l’hostilité contre les juifs n’est pas due à leur religion, mais plutôt à leur fonction sociale », en précisant qu’il voulait dire « leurs fonctions sociales liées aux banques et aux (prêts avec) intérêts ».

Le premier de ces livres étant une théorie souvent considérée comme antisémite, à savoir que les juifs ashkénazes ne sont pas les descendants des anciens Israélites.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas préside une réunion du Conseil national palestinien à Ramallah le 30 avril 2018. (AFP PHOTO / ABBAS MOMANI)

Faisant référence au livre d’Arthur Kessler « The Thirteenth Tribe », qui affirme que les Juifs ashkénazes descendent des Khazars, Abbas a déclaré que les Juifs européens n’avaient « aucun lien historique » avec la Terre d’Israël.

Il a poursuivi en affirmant que l’Holocauste n’était pas le résultat de l’antisémitisme, mais plutôt du « comportement social des Juifs, des intérêts [facturés] et des questions financières ».

Selon M. Abbas, les juifs dans les pays arabes n’ont pas subi les mêmes persécutions.

M. Abbas a « fait preuve d’un antisémitisme primaire d’autant plus choquant qu’il se présente comme voulant conclure la paix avec Israël, alors qu’il attise la haine religieuse et nationaliste contre le peuple juif et Israël », a estimé M. Nahshon auprès de l’AFP.

« L’antisémitisme d’Abou Mazen ne ferait pas honte à Goebbels », le ministre de la Propagande d’Adolf Hitler, a écrit sur Facebook le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan en employant l’autre nom donné à M. Abbas.

L’ambassadeur américain en Israël David Friedman a estimé que M. Abbas était « tombé plus bas que jamais ».

Dans un tweet, David Friedman a ajouté : « Tous ceux qui pensent que c’est à cause d’Israël que nous n’avons pas la paix feraient bien d’y réfléchir à deux fois ».

L’envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Jason Greenblatt, a également insisté sur le fait que les propos d’Abbas étaient « très regrettables, très alarmants et terriblement décourageants. La paix ne peut être construite sur ce genre de fondation ».

Il a appelé sur Twitter à leur « condamnation inconditionnelle par tous ».

L’historienne de l’Holocauste Deborah Lipstadt a déclaré mardi au Times of Israel que le discours constituait un « antisémitisme primaire ».

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