Israël frappe des sites du Hamas après des attaques aux ballons incendiaires
Après que des engins incendiaires ont déclenché deux incendies vendredi et samedi, l'armée a ciblé un site de lance-roquettes et une fabrique d'armes dans la bande de Gaza
Des avions de combat israéliens ont frappé samedi soir un site de lance-roquettes du Hamas et une usine d’armement dans la bande de Gaza en réponse à une vague d’attaques aux ballons incendiaires lancées sur Israël depuis l’enclave au cours du week-end, a rapporté Tsahal.
Au cours des frappes, des membres du groupe terroriste basé à Gaza ont tiré à la mitrailleuse en direction du sud d’Israël, ce qui n’a pas déclenché d’alerte, selon l’armée. Selon les médias palestiniens, les tirs visaient les avions israéliens. Aucun rapport ne fait état de blessures ou de dommages causés par ces tirs.
L’armée a déclaré dans un communiqué que le site visé par la frappe aérienne était utilisé par l’organisation terroriste pour fabriquer des armes, et a publié une infographie montrant son emplacement.
« Les frappes ont été effectuées en réponse aux ballons incendiaires tirés en direction du territoire israélien. Tsahal continuera à répondre fermement aux tentatives de terrorisme depuis la bande de Gaza », a déclaré l’armée.
Le ministère de la Santé du Hamas a déclaré que les frappes aériennes israéliennes n’avaient fait aucune victime.
Les ballons incendiaires lancés depuis Gaza ont déclenché samedi un incendie près d’une ville située le long de la frontière sud. C’est la deuxième journée d’attaques de ce type depuis que l’armée a frappé pour la dernière fois des cibles à Gaza, en réponse à de précédentes attaques de ballons incendiaires dans le sud d’Israël.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les avions de combat israéliens ont bombardé une usine d’armement du Hamas à Gaza, en réponse à au moins quatre incendies causés par des ballons incendiaires jeudi.
Les incendies de jeudi ont mis fin à plus de deux semaines de calme depuis la dernière vague d’incendies criminels.
En juin, des ballons incendiaires lancés par le Hamas avaient provoqué une vingtaine d’incendies dans des communautés israéliennes proches de Gaza. Les avions de Tsahal avaient alors frappé un large éventail de cibles militaires du Hamas dans toute la bande de Gaza, répondant aux attaques en moins d’une journée.
La réponse du nouveau gouvernement, dirigé par le Premier ministre Naftali Bennett, indique un changement de politique par rapport au gouvernement précédent, qui ne répondait pas toujours aux attaques de ballons incendiaires par des frappes aériennes.
Les ballons incendiaires et les frappes de riposte du mois dernier étaient les premiers depuis la guerre de 11 jours qu’Israël a menée contre les groupes terroristes de Gaza en mai. Ils ont eu lieu après qu’Israël a décidé d’autoriser des militants d’extrême droite à organiser la Marche des drapeaux dans la Vieille Ville de Jérusalem, ce que les groupes palestiniens ont qualifié de provocation.
Au cours des trois dernières années, des Palestiniens de la bande de Gaza, pour la plupart liés au Hamas et à d’autres groupes terroristes, ont lancé des milliers de ballons incendiaires et explosifs vers le sud d’Israël, provoquant de vastes incendies et des dommages importants aux champs agricoles, aux réserves naturelles et aux propriétés privées.
Le Hamas a utilisé le lancement d’engins incendiaires pour faire pression sur Israël afin qu’il poursuive ses efforts de reconstruction dans la bande de Gaza.
Bennett, qui a remplacé l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu le 13 juin, a longtemps exhorté à une réponse plus sévère aux ballons incendiaires, affirmant au cours des années précédentes qu’ils devraient être traités de la même manière que les roquettes, et que les attaques contre le sud d’Israël devraient recevoir la même réponse que les attaques visant le centre d’Israël.
En 2018, par exemple, Bennett – alors ministre de l’Éducation – avait appelé Tsahal à essayer d’éliminer tous ceux qui lancent des ballons incendiaires depuis Gaza, une proposition à laquelle s’était opposé Gadi Eisenkot, alors chef d’état-major de l’armée.