Israël en guerre - Jour 569

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Israël libère son cinquième prisonnier libanais après des négociations sur la frontière

Selon un média proche du Hezbollah, 14 Libanais sont toujours détenus par Israël, dont 7 membres présumés du groupe terroriste soutenu par l'Iran

Des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent dans la ville de Marjayoun, dans le sud-Liban, près de la frontière avec Israël, le 29 novembre 2024. (Crédit : AFP)
Des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent dans la ville de Marjayoun, dans le sud-Liban, près de la frontière avec Israël, le 29 novembre 2024. (Crédit : AFP)

Hier jeudi, l’armée libanaise a confirmé la libération du dernier des cinq détenus qu’Israël s’était engagé à remettre en liberté dans le cadre de ce que le cabinet du Premier ministre a qualifié de « geste envers le président libanais », suite à des négociations exceptionnelles entre les deux pays.

Ce mardi, au quartier général des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, à Naqoura, dans le sud-Liban, Israël et le Liban ont en effet convenus de négocier afin de délimiter leur frontière, a affirmé le cabinet du Premier ministre. Les États-Unis et la France ont pris part à cette réunion.

Le prisonnier, dont l’identité n’a pas été révélée, a été reconduit au Liban par la Croix-Rouge puis pris en charge par les services hospitaliers, a écrit l’armée libanaise sur X, après qu’Israël a libéré quatre autres prisonniers mardi.

Axios a rapporté, en se référant à deux responsables américains, que l’une des personnes libérées était membre du Hezbollah, le groupe terroriste chiite soutenu par l’Iran et installé au Liban qu’Israël combat depuis des décennies.

Selon le journal libanais Al-Akhbar, affilié à l’Iran et au Hezbollah, le dernier détenu libérable était Ziad Shibli, remis en liberté séparément des autres en raison de ses blessures.

Un homme examine les dégâts causés par la récente guerre à Metula, à la frontière israélienne avec le Liban, le 2 janvier 2025. (Crédit : Yossi Zamir/ Flash90)

Les services du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont parlé de la libération de ces détenus comme d’un « geste » envers le nouveau président libanais Joseph Aoun, lequel s’est engagé à améliorer les relations avec les pays arabes et mettre en œuvre des réformes, et dont l’élection, en janvier dernier, a été perçue comme un revers essuyé par le Hezbollah.

Selon Al-Akhbar, il resterait 14 prisonniers libanais en Israël, dont sept seraient, selon Israël, membres du Hezbollah.

Les derniers prisonniers pourraient servir de monnaie d’échange à Israël, sorte « de tribut à verser à chaque fois que le pays obtiendra une concession de l’autre côté de la frontière », ont déclaré des sources à Al-Akhbar.

Divergences de vue sur la « normalisation »

Suite à cette réunion quadripartite de Naqoura, Israël et le Liban ont annoncé la création de trois groupes de travail conjoints, axés sur les cinq points qu’Israël occupe encore en territoire libanais ; sur la Ligne bleue qui marque la frontière de facto entre les deux pays, sur les 13 points contestés et enfin sur les ressortissants libanais détenus par Israël.

Des soldats israéliens se reposent après avoir quitté le sud du Liban. 18 février 2025. (David Cohen/FLASH90)

Les groupes de travail pourraient se réunir dès le mois prochain, estime Axios.

Un membre des autorités israéliennes a déclaré que l’objectif de ces discussions était « de parvenir à la normalisation », mais selon une source libanaise qui a été interrogée par la chaîne pro-iranienne Al-Mayadeen, mercredi après-midi, la question des relations avec Israël ne serait pas sur la table.

Ces trois groupes de travail, a expliqué la source, « ne sont pas dissociés de la résolution 1701 et leur ouvrage ne se prolongera pas par des négociations directes entre le Liban et Israël ».

La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a mis fin au précédent cycle de conflits entre Israël et le Hezbollah en 2006, demande que le sud-Liban soit exempt de soldats ou d’armes autres que celles de l’État libanais.

« Tout ce qui a été dit à propos du caractère prétendument préparatoire à la normalisation du travail effectué ces groupes de travail est totalement faux », a déclaré la source libanaise.

Des personnes se mettent en rang derrière des barbelés installés par l’armée libanaise avant de pouvoir entrer dans le village d’Adaisseh, dans le sud-Liban, le 18 février 2025, suite au retrait des soldats israéliens (Photo de Mahmoud ZAYAT / AFP)

Des négociations sur les frontières terrestres

Selon Al-Akhbar, qui évoquait jeudi des « sources bien informées », « le Liban ne souhaite pas impliquer des non militaires dans le processus [de négociation] : les groupes de travail seront composés d’officiers libanais, d’experts et de techniciens, à l’instar des officiers qui ont participé au Comité de démarcation maritime ».

Jérusalem et Beyrouth avaient négocié une partie de leurs frontières maritimes en 2022 – sous les auspices des États-Unis, au grand dam de Netanyahu, alors chef de l’opposition – mais les deux pays ne se sont pas encore accordés sur la question de leur frontière terrestre officielle.

Le Liban est « prêt pour la fixation d’une frontière terrestre » mais redoute que les négociations « ne conduisent à la perte des zones auxquelles il a droit », ont déclaré des sources à Al-Akhbar.

Un véhicule passe devant des bâtiments détruits lors de frappes israéliennes lors de la dernière guerre en date contre le Hezbollah, près du mur frontalier dans le village de Ramia, dans le sud-Liban, le 5 mars 2025. (Photo de Mahmoud ZAYYAT / AFP)

Au-delà des cinq points stratégiques qu’Israël contrôle pour l’heure au Liban, le conflit frontalier porte également sur 13 points contestés le long de la frontière.

Le cessez-le-feu le plus récent entre Israël et le Liban a commencé le 27 novembre 2024 et il a mis fin à plus d’un an d’hostilités ouvertes par le Hezbollah, dont deux mois de guerre totale au cours desquels Israël a envoyé des soldats au-delà de sa frontière nord.

Les combats ont commencé lorsque le Hezbollah a attaqué l’État juif, le 8 octobre 2023, en soutien à son allié palestinien du Hamas, entré en Israël depuis Gaza la veille. Les tirs persistants de roquettes depuis le Liban ont forcé plus de 60 000 civils israéliens à évacuer.

« Les parties impliquées demeurent déterminées à maintenir l’accord de cessez-le-feu et à mettre pleinement en œuvre tous ses termes », a déclaré l’envoyé spécial adjoint des États-Unis au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, dans un communiqué portant sur ces nouvelles négociations.

« Nous sommes impatients de réunir au plus vite ces groupes de travail dirigés par des diplomates pour résoudre les questions en suspens, avec l’aide de nos partenaires internationaux. »

Lazar Berman a contribué à cet article.

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