Israël se bat pour exister. Le soutien américain doit rester inébranlable
En notre qualité de membres de la commission des crédits de la Chambre des Représentants des États-Unis, nous et nos collègues du Congrès avons un rôle essentiel à jouer pour garantir la paix par la force

Quand les bombes ont détruit Pearl Harbor…
Quand les chambres à gaz ont rempli les poumons d’innocents…
Quand les avions ont renversé les Twin Towers…
Lorsque des explosifs ont éclaté au marathon de Boston…
L’ennemi n’a pas été mis à l’honneur.
Oui, nous avons vu ressurgir, avec horreur, des sentiments que nous pensions disparus.
Le 7 octobre 2023, les notes de musique d’un festival israélien se sont éteintes pour céder la place aux cris et à une violence sauvage lorsque le Hamas a attaqué, assassiné et pris en otage des innocents. Il s’agit de la journée la plus meurtrière de toute l’histoire du pays et du plus important massacre de Juifs depuis la Shoah.
Mais le pogrom n’a pas pris fin ce jour-là. Aujourdhui encore, des personnes – dont des ressortissants américains – sont en captivité.
Alors même que l’on pensait que la situation ne pourrait pas être pire, nous avons vu, consternés, des Américains manifester leur soutien aux terroristes qui ont perpétré cette attaque et scander ouvertement le slogan « Mort à Israël, mort à l’Amérique ».
N’y voyons pas une hyperbole. Le regain d’antisémitisme a été manifeste sur les campus américains, lors de manifestations et de rassemblements,sans oublier les incidents relayés sur les réseaux sociaux.
Si certains se taisent, nous choisissons de ne pas le faire. Les propos antisémites, sans parler des actes, n’ont rien à faire dans ce monde, et il est d’une importance cruciale, pour la sécurité et la force de nos deux pays, que la relation entre les États-Unis et Israël reste forte.
En cette fin de Hanoukka, nous pensons à cette période sombre de l’Histoire mais aussi à la lumière qu’apporte l’unité et l’espoir que symbolise la menorah. Les leçons de ce temps saint nous rappellent que le chemin est encore long.
Le slogan « L’Amérique d’abord » n’est pas synonyme d’une Amérique qui ferait cavalier seul : elle est synonyme d’une Amérique fermement aux côtés de ses alliés.
Le Moyen-Orient est une poudrière, faite de tensions et d’acteurs malveillants qui ne cherchent qu’à faire parler les armes et semer le chaos – non seulement dans la région, mais dans le monde entier. C’est pour cette raison qu’il y a de cela quelques mois à peine, nous sommes allés à la rencontre des autorités et dirigeants d’Israël, d’Égypte, de Jordanie et d’Arabie saoudite dans le but de mieux comprendre la dynamique des conflits et d’envisager des objectifs communs pour parvenir à la paix et à la sécurité dans la région.
L’approfondissement de nos partenariats en matière de sécurité, par le biais de visites diplomatiques, est crucial pour la sécurité du peuple américain.
Malgré la force dont fait preuve son peuple, le bilan de la guerre que mène Israël est désastreux. Des hommes, des femmes, des jeunes garçons et filles, des personnes âgées et même des nourrissons sont toujours otages, après plus d’un an en captivité.
Israël fait, en permanence, face à des attaques de la part de l’Iran ou de ses mandataires régionaux, que ce soit Hezbollah ou les Houthis, dont les attaques effrontées ont récemment mis en péril la vie du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et celle du secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
Dernièrement, l’Iran a menacé Israël de représailles directes suite aux récentes frappes israéliennes qui ont causé la mort de nombreux officiers iraniens et de plusieurs hauts commandants du Hamas et du Hezbollah, parmi lesquels Ibrahim Aqil, le commandant du Hezbollah auteur des attentats à la bombe de 1983, à Beyrouth, responsables de la mort de centaines de militaires et de membres du gouvernement américains.
Israël est sur le point de basculer dans un conflit de grande añpleur. Et c’est maintenant que notre relation à toute épreuve est mise à l’épreuve.
Pour mener à bien la lutte contre cet axe terroriste, Israël a besoin de munitions et du soutien indéfectible de ses alliés.
Les États-Unis ont, à travers l’adoption de plusieurs projets de loi en faveur de notre grand allié, clairement exprimé leur position.
Nous soutenons la défense antimissile d’Israël, à commencer par le Dôme de fer, la Fronde de David et les systèmes Arrow, mais aussi l’artillerie et les munitions par le biais du Programme de financement militaire étranger, sans oublier le soutien aux opérations militaires américaines en réponse au terrorisme soutenu par l’Iran.
Le soutien américain à Israël a sans aucun doute eu un impact dans la lutte contre le terrorisme et les acteurs malveillants de cette région, mais nous ne pouvons pas nous en tenir là. Les États-Unis doivent rester en phase avec Israël et d’autres alliés régionaux afin de venir à bout des forces du mal qui menacent la sûreté et la sécurité de nos nations.
Nous ne devons pas sous-estimer l’instabilité induite par les agissements de l’Iran, du Hamas, du Hezbollah ou encore des Houthis. L’Iran reste plus que jamais déterminé à riposter à l’élimination du général Soleimani, en 2020, et n’a pas fait mystère de son intention de cliver la société américaine au moyen de cyberattaques contre des acteurs de notre sécurité et de l’intégrité de nos infrastructures.
Au moment où l’Iran et ses mandataires sont plus puissants que jamais, les États-Unis devraient s’inquiéter des menaces accrues que représentent la Russie et la Chine, dont l’alliance permettrait d’attaquer les États-Unis et ses alliés. Si Israël échoue dans sa lutte contre le terrorisme, alors l’Amérique risque de perdre un de ses alliés dans une région déjà fortement anti-américaine.
En notre qualité de président et de membres – anciens et nouveaux – de la commission des crédits de la Chambre des Représentants, nous et nos collègues du Congrès avons un rôle essentiel à jouer pour assurer la paix par la force. La distance ne nous protège pas des attaques et nous devons être prêts à tout. Ce qui s’est passé en Israël vient brutalement nous rappeler l’importance de rester vigilant et de nous préparer à tout, tout en veillant à ce que nos alliances soient solides.
Le président Tom Cole (Républicain-Oklahoma) et les représentants John Rutherford (Républicain-Floride) et Mark Alford (Républicain-Missouri) seront tous membres de la commission des crédits de la Chambre au sein du 119e Congrès.
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