Israël veut doubler la population vivant en périphérie de la bande de Gaza d’ici 10 ans
L'augmentation devra refléter le caractère actuel de la région, en respectant l'équilibre entre les zones urbaines et rurales, et le choix du caractère de chaque communauté sera laissé à la communauté elle-même
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Zeev Elkin, le ministre chargé de la réhabilitation des frontières nord et sud d’Israël, a affirmé lundi que la direction de Tekuma souhaite doubler la population de la zone frontalière de Gaza pour atteindre 120 000 personnes d’ici le 7 octobre 2033.
Cette date marquera une décennie depuis l’invasion meurtrière de la région par le Hamas, au cours de laquelle 1 200 personnes, principalement des civils, ont été massacrées et 251 enlevées dans la bande de Gaza.
Mais une telle augmentation devra refléter le caractère actuel de la région, en respectant l’équilibre entre les zones urbaines et rurales, et le choix du caractère de chaque communauté sera laissé à la communauté elle-même, ajoute-t-il.
Aviad Friedman, le nouveau chef de la direction de Tekuma et la première personne à occuper ce poste à temps plein, a déclaré qu’il ne pouvait y avoir qu’une seule priorité absolue, à savoir la croissance. « La victoire n’aura de sens que si les gens de l’autre côté de la frontière nous regardent et disent : ‘J’ai combattu pour les détruire et regardez, ils ont doublé [de taille]’. »
Friedman et Elkin se sont adressés aux médias après une journée de consultations dans la ville de Sderot avec environ 450 représentants du gouvernement, des collectivités locales, des kibboutzim, des moshavim et des organisations de la société civile sur une nouvelle feuille de route pour la direction, qui, espèrent-ils, sera finalisé d’ici Yom HaAtsmaout, qui tombe cette année le 1er mai.
La direction perdra 1 milliard de shekels sur les 5 milliards de shekels initialement promis par le gouvernement pour développer la région.
Le plan directeur devra refléter cette baisse, qui, selon Friedman, sera décidée en pleine consultation avec les parties prenantes locales.