Jérusalem : La police renforce sa présence à l’approche des fêtes du Nouvel an juif
Des dizaines de milliers d'Israéliens et de touristes sont attendus dans la ville pour Rosh HaShana, alors que la police soupçonne d’éventuelles attaques terroristes
Des dizaines de milliers d’Israéliens et de touristes sont attendus à Jérusalem à l’approche des fêtes du Nouvel an juif. En conséquence, la police a déclaré dimanche qu’elle se préparait à renforcer la sécurité dans la capitale.
Le commandant du district de Jérusalem, Doron Turgeman, a déclaré que la police avait reçu des alertes concernant d’éventuelles attaques terroristes dans la ville pendant les fêtes, et que 2 000 agents seraient déployés, tandis que le nombre de policiers à moto sera doublé pour réduire le temps de réponse de la police à tout incident potentiel.
La police concentrera ses opérations sur les événements qui se dérouleront dans la Vieille Ville de Jérusalem et au mur Occidental, notamment lors des prières traditionnelles de pénitence et de supplication, ou slikhot, à l’approche du Nouvel An juif (Rosh HaShana) et de Yom Kippour, ainsi que lors des bénédictions sacerdotales pendant la semaine de Souccot et autour des grandes foules attendues pour Simhat Torah.
Plusieurs routes situées à proximité de la Vieille Ville seront fermées pendant les slikhot et les événements de Rosh HaShana, si nécessaire ; de plus, les véhicules seront interdits d’accès à la Vieille Ville pendant cette période.
Les festivités religieuses ont tendance à être un moment de tension à Jérusalem, car des foules affluent dans la capitale et ses lieux saints, ce qui augmente la probabilité d’affrontements entre les fidèles des différentes confessions. Au cours du mois sacré musulman du Ramadan, plus tôt cette l’année, les tensions se sont exacerbées sur le mont du Temple, la police ayant dû pénétrer dans l’enceinte du lieu saint pour disperser des émeutiers palestiniens à plusieurs reprises.
Ce site, qui est le lieu le plus sacré du judaïsme et le troisième de l’islam, est souvent le théâtre de violences. Les non-musulmans sont autorisés à visiter le site à certaines heures, mais il leur est officiellement interdit d’y prier (bien que les prières silencieuses soient de plus en plus autorisées, au grand dam des musulmans).
Les images de soldats israéliens et de visiteurs juifs entrant sur le site ont tendance à provoquer l’indignation des Palestiniens et des voisins arabes d’Israël, et peuvent entraîner des menaces de la part de groupes terroristes tel que le Hamas. Malheureusement, les affrontements sur le site peuvent conduire à des attaques terroristes.
« Les pratiques régulières en place sur le mont du Temple depuis des années seront maintenues. Les dates des visites ne seront pas modifiées. Quiconque enfreindra les règles sera expulsé du site », a déclaré Turgeman.
Il a souligné qu’il n’y avait aucune raison de modifier les plans de visite de la ville et que la police assurerait une protection à tous les visiteurs.
Turgeman a déclaré qu’il avait signé un certain nombre d’ordonnances d’interdiction à l’encontre d’agitateurs juifs et musulmans potentiels afin qu’ils se tiennent à l’écart du mont du Temple, de peur qu’ils ne provoquent des troubles.
Il a ajouté que certains fauteurs de troubles potentiels seraient placés en détention. Il a noté que samedi, une jeune résidente de Ramallah, en Cisjordanie, a été arrêtée après avoir publié sur les réseaux sociaux qu’elle était sur le point de devenir célèbre, ce qui a laissé craindre la préparation d’un éventuel attentat.
Turgeman a déclaré que 47 attaques terroristes potentielles ont été déjouées par la police de Jérusalem depuis le début de l’année.
La police a déclaré qu’elle travaillait en collaboration avec le Waqf – une instance religieuse dirigée et financée par la Jordanie qui administre le site – pour éviter toute escalade des violences.
Cette année, les fêtes du Nouvel an juif sont marquées par des tensions accrues en Cisjordanie.
Tsahal a intensifié les raids d’arrestation et d’autres efforts de lutte contre le terrorisme ce qui, selon les Palestiniens, attisent la colère, alors que les troupes ont essuyé des tirs de plus en plus nombreux au cours des opérations nocturnes.
L’armée a lancé de vastes opérations d’arrestation après une série d’attaques meurtrières qui ont tué 19 personnes entre la mi-mars et le début du mois de mai.
Emanuel Fabian a contribué à cet article.