JO 2024: des élus LFI et écolos demandent que les Israéliens concourent sous bannière neutre
Dans un courrier adressé au président du CIO, les députés réclament "d'appliquer à Israël, lors des prochains Jeux Olympiques, les mêmes sanctions qu'à la Russie et à la Biélorussie"
![Les anneaux olympiques exposés place du Trocadéro en 2017 pour célébrer l'attribution des Jeux à Paris. (Crédit : Anne Jea/ CC BY-SA 4.0) Les anneaux olympiques exposés place du Trocadéro en 2017 pour célébrer l'attribution des Jeux à Paris. (Crédit : Anne Jea/ CC BY-SA 4.0)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2024/02/Olympic_rings_in_the_Place_du_Trocadero_in_Paris-640x400.jpg)
Une trentaine de députés Insoumis et écologistes, parmi lesquels François Ruffin, demandent mardi au Comité international olympique (CIO) que les athlètes israéliens participent sous bannière neutre aux JO cet été pour sanctionner « les crimes de guerre » selon eux commis par Israël à Gaza.
Dans un courrier adressé au président du CIO, Thomas Bach, les députés réclament « d’appliquer à Israël, lors des prochains Jeux Olympiques, les mêmes sanctions qu’à la Russie et à la Biélorussie, tout en laissant ouverte la possibilité d’une levée de ces sanctions en cas de cessez-le-feu durable ».
Russie et Biélorussie doivent concourir sous bannière neutre en raison de l’invasion de l’Ukraine décidée unilatéralement par le Kremlin il y a deux ans.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 29 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 12 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.
« Puisque cette décision a été prise par votre comité, nous nous adressons à vous au nom d’un autre principe, l’équité », écrivent-ils, comparant les pertes civiles en Ukraine et dans l’enclave palestinienne de Gaza.
« En Ukraine, un bilan de l’ONU publié en novembre dernier faisait état de plus de 10 000 civils tués, parmi lesquels 560 enfants, en un peu moins de deux ans de conflit », rappellent-ils.
« En comparaison, à Gaza, après quatre mois ‘seulement’ de bombardements et d’intervention terrestre, le nombre de morts et disparus palestiniens avoisine les 40 000, essentiellement des civils parmi lesquels une majorité d’enfants et de femmes ».
« La Cour internationale de justice alerte d’ailleurs sur la gravité des événements en cours à Gaza », évoquant, expliquent-ils, un « risque réel et imminent » de génocide.
Selon eux, « le doute n’est plus permis : les civils touchés à Gaza ne sont pas les ‘dommages collatéraux’ d’une action défensive de la part d’un pays victime d’une attaque terroriste le 7 octobre dernier ».
La Cour a conclu à titre provisoire, en janvier, qu’il était plausible qu’Israël ait enfreint certaines dispositions de la Convention sur le génocide, mais a refusé d’accéder à la demande principale de l’Afrique du Sud, à savoir d’enjoindre Israël de mettre fin à son offensive militaire.