Portant une version géante de la Déclaration d’Indépendance, les manifestants anti-refonte judiciaire de Bnei Brak scandent « dé-mo-cra-tie », klaxonnent et bloquent les principales artères de la ville ultra-orthodoxe de Bnei Brak.
Les contre-manifestations comprennent des groupes locaux ad hoc, une banderole souhaitant la bienvenue aux « Tel-Aviviens » à Bnei Brak et une « unité mobile de diffusion du judaïsme » du mouvement hassidique Habad Loubavitch, équipée de haut-parleurs diffusant de la musique à thème religieux.
En plus de soutenir les valeurs démocratiques libérales, de nombreux manifestants soulignent également les différences culturelles avec leurs voisins haredim.
Craignant une escalade de la violence à Bnei Brak, les organisateurs de la manifestation ont distribué des casques de chantier à plusieurs participants.
« Ils sont là au cas où ils nous lanceraient à nouveau des objets, comme des œufs ou des pierres », a expliqué Roni Golan, 63 ans.
Golan a fait le court trajet depuis Tel Aviv pour protester contre la réforme du système judiciaire du gouvernement, mais aussi pour envoyer un message sur ce qu’il décrit comme « des griefs » à l’encontre des citoyens haredim.
Il est venu à Bnei Brak « pour expliquer aux religieux que leurs dirigeants les maintiennent dans la pauvreté et les empêchent de recevoir une éducation qui leur permette d’entrer sur le marché du travail ».
L’été dernier, les dirigeants haredim ont conclu un accord avec l’actuel Premier ministre Benjamin Netanyahu pour augmenter le financement de leur système d’éducation particulier, sans ajouter les matières du tronc commun, jugées essentielles à l’insertion professionnelle, telles que l’anglais, les mathématiques et les sciences.