Kamala Harris ne réduira ni ne conditionnera l’aide américaine à Israël, selon l’une de ses proches
Mais selon l'ancien ambassadeur des États-Unis en Israël, Tom Nides, elle pourrait se montrer parfois sévère à l'égard d'Israël
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Un gouvernement dirigé par Kamala Harris ne réduira ni ne conditionnera l’aide américaine à Israël en matière de sécurité, a déclaré mardi son ancienne assistante lors d’un panel en marge de la Convention nationale démocrate (DNC).
La PDG du Jewish Democratic Council of America (JDCA), Halie Soifer, qui a été conseillère à la Sécurité nationale de Harris au Sénat, a souligné que l’administration Biden-Harris avait approuvé davantage d’aide à Israël au cours des six derniers mois – 15 milliards de dollars – que n’importe quelle autre administration à ce jour.
Intervenant également lors du panel organisé par l’American Jewish Committee (AJC), le représentant Brad Schneider a déclaré avoir parlé la veille avec le nouveau responsable de la sensibilisation des Juifs de la campagne de Harris, Ilan Goldenberg, qui lui a assuré que la candidate du Parti démocrate à la présidence s’opposerait à un retour à l’accord sur le nucléaire iranien.
L’ancien ambassadeur des États-Unis en Israël, Tom Nides, a indiqué qu’il s’attendait à ce que Harris se montre parfois sévère à l’égard d’Israël.
Il a également plaisanté sur le fait qu’il n’aimerait pas partir en vacances avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu parce qu’il est parfois difficile de traiter avec lui, mais il a souligné que le Premier ministre ferait jeu égal avec Harris, qui n’est pas moins « dure ».
Nides a admis ressentir de l’angoisse face à la montée de l’antisémitisme, ce qu’il n’avait jamais ressenti dans son enfance en tant que Juif qui a grandi à Duluth, dans le Minnesota.
Il a fait valoir que le second gentilhomme Douglas Emhoff ne sillonnerait pas les États-Unis et le monde pour sensibiliser aux dangers de l’antisémitisme si son épouse ne l’encourageait pas à le faire.
Schneider a déclaré que nombre de ceux qui réclament un embargo sur les armes à destination d’Israël cherchaient en réalité à éliminer l’État juif et à « exclure le peuple juif du corps politique américain ».
« Ils sont minoritaires et il faut les rappeler à l’ordre », a-t-il déclaré sous les applaudissements des quelque 200 membres de l’auditoire.