La Belgique prône des sanctions de l’UE contre les « extrémistes violents » israéliens
Le Premier ministre flamand a suggéré jeudi que l'UE examine la possibilité d'interdire l'accès à son territoire à certains israéliens prônant la violence à l'égard des Palestiniens

Le Premier ministre belge Alexander De Croo a suggéré jeudi que l’Union européenne examine la possibilité d’interdire l’accès à son territoire à certains israéliens « extrémistes » prônant la violence à l’égard des Palestiniens.
S’exprimant devant les députés, le dirigeant libéral flamand a évoqué les actes de violence contre les Palestiniens en Cisjordanie, et jugé « inadmissible le manque d’actions face à des extrémistes violents ».
« J’estime que notre pays doit faire en sorte que ceux qui commettent des crimes graves, par exemple ceux qui pratiquent la violence en Cisjordanie, puissent être empêchés d’accéder à notre pays et à l’Union européenne », a ajouté M. De Croo.
De telles sanctions individuelles devraient aussi pouvoir concerner « un ministre qui lance un appel à utiliser l’arme nucléaire à l’égard d’une population qui ne peut rien faire et qui vit déjà aujourd’hui dans des circonstances atroces ».
Une allusion aux propos du ministre ultranationaliste israélien Amichay Eliyahu, qui a affirmé dans une interview à une radio que recourir à la bombe nucléaire à Gaza, dans la guerre contre le Hamas palestinien, était « une option ».
L’interview a provoqué un tollé, y compris en Israël, et Amichay Eliyahu, un ministre de second rang, a été suspendu de « toute réunion gouvernementale » jusqu’à nouvel ordre dimanche dernier par le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu.

Depuis le 7 octobre, date de l’attaque sans précédent lancée par le Hamas en territoire israélien, au moins 1 400 personnes sont mortes en Israël, selon les autorités et près de 240 sont retenues captives à Gaza.
Israël a lancé une offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.
La Belgique compte avec la France et l’Espagne parmi les huit pays de l’UE (sur 27) qui ont réclamé une trêve humanitaire dans cette guerre dès le 27 octobre, dans une résolution non contraignante votée par l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Jeudi au Parlement belge Alexander De Croo a appelé à « mettre les gens autour de la table pour négocier sur la paix ».
« Je n’ai jamais vu disparaître une organisation terroriste en faisant appel à la violence à leur encontre, une organisation terroriste disparaît lorsqu’il n’y a plus de raison pour (son) existence, lorsqu’on négocie », a-t-il affirmé.
La guerre entre Israël et le Hamas sera au cœur d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE lundi à Bruxelles.