La Cour suprême a aggravé les peines des pyromanes de l’école judéo-arabe
Les juges ont ajouté 8 mois de prison aux peines des frères Nahman et Shlomo Twitto après que l'État ait qualifié le verdict de trop indulgent
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
La Cour suprême a aggravé dimanche de huit mois chacune des peines de prison de deux frères condamnés pour avoir mis le feu à une école judéo-arabe à Jérusalem.
Nachman Twitto, 18 ans, purgera une peime de 38 mois et son frère Shlomo Twitto, 20 ans, de 32 mois pour l’incendie criminel contre l’école Max Rayne Yad Beyad en novembre 2014.
La décision a été prise en reponse à un recours de l’Etat suite à la peine plus clémente prononcée en juillet dernier à la suite d’une négociation de peine. Les frères ont également été tenus de payer à l’école 25 000 shekels (5 827 euros) en titre de compensation.
« Leurs actions étaient de nature à accroître les tensions et à attiser les flammes de la haine. Ils sèment la peur et l’insécurité parmi le public, et nuisent aux valeurs de tolérance, d’égalité, et de coexistence », a déclaré le juge Tsvi Zilbertal dans la décision de la cour.
En septembre, la Cour de district de Jérusalem avait reconnu un troisième suspect, Yitzhak Gabai, 22 ans, coupable des chefs d’accusation d’incendie criminel, de port d’une arme illégale et d’incitation à la violence sur les médias sociaux. Il avait été condamné à trois ans après avoir rejeté l’accord signé par les Twitto.
En plus d’avoir mis le feu à l’école, Gabai et les frères Twitto avaient peint sur les murs de l’institution des messages racistes – comme « Il n’y a pas de coexistence avec le cancer » et « Mort aux Arabes ».
L’acte avait suscité les condamnations de toute la classe politique, et des centaines de personnes avaient manifesté leur soutien à l’école dans les jours suivants l’attaque.
Les trois hommes étaient des activistes de l’organisation extrémiste Lehava qui, inspirée par les enseignements du rabbin d’extrême droite assassiné Meir Kahane, vise à limiter les contacts entre Juifs et non-Juifs en Israël.
Lehava a été dénoncée par le président Reuven Rivlin, qui a décrit les actions de l’organisation comme des « rongeurs rongeant sous les fondations démocratiques et juives partagées d’Israël. »
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.