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La Jordanie dément avoir prolongé le bail d’Israël sur des terres agricoles

Des responsables israéliens affirment que le roi Abdallah a autorisé les agriculteurs à exploiter les terres pendant une saison supplémentaire avant leur restitution à la Jordanie

Une vue du fleuve Jourdain, à Naharayim, l'île de la Paix. (Crédit : Shmuel Bar-Am)
Une vue du fleuve Jourdain, à Naharayim, l'île de la Paix. (Crédit : Shmuel Bar-Am)

La Jordanie a démenti mercredi la déclaration de responsables israéliens selon laquelle elle avait accepté de prolonger l’accès d’Israël à des terres frontalières qu’Amman souhaite récupérer, le bail pour leur exploitation arrivant bientôt à son terme.

Le roi Abdallah II aurait autorisé les agriculteurs israéliens à continuer d’exploiter les terres situées dans l’enclave de Tzofar dans le sud du désert d’Arava pour une saison supplémentaire, ont fait savoir des sources au sein du ministère des Affaires étrangères et du Conseil de sécurité nationale aux médias israéliens mercredi matin.

Or, Amman a vivement démenti l’information, le ministère des Affaires étrangères jordanien indiquant dans un communiqué que la décision de récupérer les terres était « finale et certaine ».

Des négociations sont en cours entre de hauts responsables de la diplomatie israélienne et leurs homologues jordaniens concernant deux parcelles de terre situées à la frontière entre les deux pays — Tzofar et une enclave au nord appelée Naharayim en Israël.

Une clause spéciale présente dans le traité de paix signé entre les deux pays en 1994 autorisait Israël à utiliser ces terres pendant 25 ans – avec l’idée sous-jacente que ce bail pourrait être renouvelé sans difficultés. Toutefois, au mois d’octobre 2018, dans un contexte d’agitations en Jordanie, le roi Abdallah II a annoncé qu’il comptait y mettre un terme et, malgré les longs efforts livrés par le gouvernement israélien, les négociations visant à garantir la continuation de l’accès à ces parcelles à leurs exploitants israéliens n’ont rien donné.

Naharayim et l’île de la Paix, à la frontière israélo-jordanienne, le 26 janvier 2019. (Amanda Borschel-Dan)

Mercredi matin, des sources du ministère israélien des Affaires étrangères ont fait savoir que les discussions se poursuivaient, mais que la Jordanie avait accepté de laisser les exploitants israéliens de Tzofar les cultiver pendant une saison agricole supplémentaire, soit entre cinq et sept mois. Le terrain en question s’étend sur 445 hectares (4 500 dounams), dont 110 hectares (1 100 dounams) sont des terres agricoles.

L’agence de presse officielle de Jordanie, Petra, a réagi : « Le ministère des Affaires étrangères dément les informations rapportées par les médias israéliens concernant l’aval du royaume accordé au renouvellement ou à l’extension de l’exploitation des régions de Baqoura et Ghomar », les noms jordaniens désignant respectivement Naharayim et Tzofar.

Le porte-parole du ministère, Sufyan Qudah, a affirmé que la décision prise en octobre 2018 de mettre un terme aux baux entrera en vigueur le 10 novembre sans « renouvellement ou extension ».

Sufyan Qudah a clarifié que bien qu’Israël ait réclamé des discussions sur les termes des baux, la Jordanie « a entamé des discussions concernant leur fin, pas leur renouvellement ».

Les responsables israéliens ont fait part de leur inquiétude à la suite de cette décision, redoutant qu’elle était le signe d’une volonté jordanienne de restreindre drastiquement les relations diplomatiques entre les deux pays voisins. Nombreux sont ceux qui y voient là le résultat d’une forte pression des citoyens jordaniens qui considèrent toujours largement l’État hébreu comme un ennemi.

Mais la Jordanie estime de son côté qu’elle exerce simplement ses droits et nie que sa décision nuirait au traité de paix, tentant ainsi d’apaiser les craintes de Jérusalem.

Le président américain Bill Clinton, avec des lunettes de soleil, avec le président Ezer Weizman, le Premier ministre Yitzhak Rabin, et le roi Hussein de Jordanie après la signature du traité de paix israélo-jordanien dans le désert d’Arava, en octobre 1994. (Crédit : Avi Ohayon/GPO)

Le royaume est le seul pays arabe, en dehors de l’Égypte, à avoir conclu un accord de paix avec Israël.

Naharayim est également connue pour abriter l’Île de la paix – lieu de l’assassinat de sept adolescentes israéliennes de Beit Shemesh en 1997 où elles effectuaient un voyage scolaire. Les élèves et leurs enseignants non armés se trouvaient sur une colline surplombant un lac abandonné de l’enclave lorsqu’un soldat jordanien leur a tiré dessus.

À la suite de cette attaque, qui avait également fait sept blessés graves, le roi Hussein s’était personnellement rendu auprès des familles des jeunes filles pour présenter ses condoléances et ses excuses au nom de son pays.

Les tensions entre Israël et la Jordanie ont escaladé ces dernières années autour de questions telles que le statut contesté de Jérusalem et ses lieux saints, les négociations de paix au point mort avec les Palestiniens et l’assassinat de deux citoyens jordaniens en 2017 par un garde de l’ambassade israélienne à Amman, qui avait provoqué une crise diplomatique.

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