La Nuit blanche 2024, au Mémorial de la Shoah et au Musée d’art et d’histoire du judaïsme
L'évènement se tiendra le 1er juin prochain, dans de nombreux lieux de la capitale
La Nuit blanche 2024, dont l’idée est de déambuler de lieu en lieu, se tiendra le 1er juin prochain, à Paris, et notamment au Mémorial de la Shoah et au Musée d’art et d’histoire du judaïsme.
« Après l’hommage à Christian Boltanski, en 2022 (‘Des regards. Des esprits’) – première exposition réalisée en hommage à l’artiste alors récemment disparu –, Melik Ohanian en 2023, avec ‘Remember, it was tomorrow’ – ses trois œuvres évoquant le génocide des Arméniens rassemblés pour la première fois –, cette Nuit Blanche 2024 se passera sous le signe de la transversalité et du foisonnement, manière de répondre au danger de la radicalité par la pluralité des mondes, des histoires, des luttes, des mémoires, des émotions », écrit le Mémorial de la Shoah.
La soirée sera ainsi dédiée « aux victimes de l’Holocauste, mais aussi aux Tutsi, aux exilés d’hier et d’aujourd’hui, on ira du Rwanda à la Pologne, de Paris à Kigali en passant par Lublin, de Birkenau à Natzwiler ».
Cette « soirée à entrées multiples », permettra au visiteur de déambuler gratuitement dans le Mémorial (17 rue Geoffroy l’Asnier), de 19h à 2h du matin, et de découvrir plusieurs œuvres d’artistes marquants de la scène contemporaine, autour de deux axes : la vidéo et la performance.
La soirée démarrera par une présentation à l’auditorium Edmond J. Safra en présence des artistes : Laurent Goldring, Rachel Labastie, Régis Perray et, sous réserve, Yannick N. Kamanzi et Tania Mouraud.
À partir de 21h, sera projetée « The Black Intore » dans la crypte du Mémorial, une performance de Yannick N. Kamanzi sur une musique d’Emma Prat.
À partir de 22h, « Instable » de Rachel Labastie sera projeté sur le parvis du Mémorial, puis « Sightseeing » de Tania Mouraud sur sa façade à partir de 22h30.
À quelques centaines de mètres de là, au Musée d’art et d’histoire du judaïsme (71, rue du Temple), le dessinateur parisien Jérôme Zonder investira la galerie contemporaine avec une installation qui se déploie au sol et sur les murs. Après la Nuit blanche, l’exposition « Jérôme Zonder. C’est un petit chemin » se prolongera jusqu’au 27 octobre.
« Voulez-vous jouer avec Jérôme Zonder ? Oui ? Alors, prenez la main du gentil hamster et avancez avec lui sur le joli chemin de la vie. En ces temps d’inquiétude, quoi de plus apaisant que l’esprit enfantin d’une comptine ? Traverser les grandes étapes de l’existence comme un jeu – fut-il puéril – ne se refuse pas. Surtout, respectez bien les consignes jusqu’au bout, de case en case, de promesse en promesse. Dans quel monde bascule-t-on ? Le monde saisissant, envoûtant, jailli des entrailles de l’histoire, de Jérôme Zonder », écrit le musée.
Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2001, Jérôme Zonder développe depuis plus de vingt ans une œuvre centrée sur la pratique constamment réinventée du dessin. Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles remarquées comme « Fatum » à la Maison rouge en 2015, « The Dancing Room » au musée Tinguely à Bâle en 2017, et plus récemment « Joyeuse Apocalypse ! » au Casino Luxembourg en 2023.
L’évènement Nuit blanche a démarré en 2002 à Paris, et reproduit ensuite dans de nombreuses villes, comme Rome, Montréal, Toronto, Bruxelles, Madrid, Lima, Málaga, Leeds, Taipei ou Séoul.