Israël en guerre - Jour 594

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La police interdit les images d’otages et d’enfants de Gaza à une manifestation, puis se rétracte

Les autorités avaient subordonné l’autorisation d’un rassemblement anti-guerre à Tel Aviv à l'absence de slogans et d'images sensibles, avant de revenir sur leur décision

Des agents de la police des frontières montent la garde lors d'un sit-in anti-guerre organisé par des militants de la gauche israélienne, devant le consulat général britannique à Jérusalem, le 16 août 2024. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)
Des agents de la police des frontières montent la garde lors d'un sit-in anti-guerre organisé par des militants de la gauche israélienne, devant le consulat général britannique à Jérusalem, le 16 août 2024. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

La police a brièvement tenté d’interdire aux manifestants anti-guerre de brandir des « pancartes d’otages » ou des « photos d’enfants ou de bébés de Gaza » comme condition pour autoriser une manifestation prévue jeudi à Tel Aviv, avant de se rétracter.

Dans une lettre envoyée dimanche aux organisateurs et obtenue en premier lieu par le quotidien Haaretz, la police a également voulu interdire de manière préventive aux manifestants de brandir des pancartes portant les mots « génocide » et « nettoyage ethnique ».

Après avoir été sollicitée par Haaretz au sujet de cette lettre, la police a déclaré avoir adressé de nouvelles instructions aux organisateurs.

Alon-Lee Green, organisateur de la manifestation et codirecteur du mouvement juif-arabe Standing Together, a confirmé au Times of Israel que la police semblait être revenue sur ses exigences dimanche soir.

« Nous les poursuivrons devant la Haute Cour s’ils persistent, et nous gagnerons », a-t-il ajouté.

Les organisateurs de la manifestation ont expliqué à Haaretz que la lettre initiale représentait une tentative de censurer les messages de contestation contre la guerre et le gouvernement, estimant que « les agissements de la police montrent qu’elle agit en organisation politique ».

« Depuis que Netanyahu a saboté l’accord de cessez-le-feu afin de permettre à [Itamar] Ben Gvir, [chef du parti d’extrême droite Otzma Yehudit], de réintégrer la coalition, la libération des otages retenus par le [groupe terroriste palestinien du] Hamas a été interrompue, et de nombreux enfants palestiniens sont morts », a poursuivi le groupe.

Des militants de Standing Together manifestent contre la guerre entre Israël et le Hamas pour demander le cessez-le-feu, à Tel Aviv, le 28 décembre 2023. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

En mai dernier, en réponse à une pétition de l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) concernant la confiscation de pancartes jugées « incendiaires » lors de manifestations, la police avait répondu que les agents « n’ont pas pour instruction de limiter le contenu des protestations » ni de contrôler les slogans.

Mais dans les faits, les policiers saisissent régulièrement les pancartes qu’ils estiment provocatrices lors des manifestations contre la guerre et procèdent souvent à des arrestations en masse.

Début avril, la police a ainsi arrêté 23 manifestants lors d’un petit rassemblement anti-guerre à Haïfa, quelques minutes après son démarrage, et a arraché des pancartes portant les inscriptions « Arrêtez de bombarder les convois d’aide » et « Arrêtez le génocide ».

« La police a dispersé la manifestation moins d’une minute après son commencement », a rapporté un manifestant au Times of Israel, sous couvert d’anonymat.

Les autorités ont ensuite tenté de prolonger la détention de trois manifestants, mais leur demande a été rejetée par le tribunal de première instance de Haïfa.

Quelques jours avant la manifestation de Haïfa, la police avait arrêté sept manifestants à Jérusalem qui participaient à une action similaire, confisquant leurs pancartes. Ils ont également été relâchés par la suite.

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