La police saisit 63 armes introduites en contrebande depuis la Jordanie
Ce serait la plus grosse prise à avoir été réalisée jusqu'à présent ; un Bédouin d'une cinquantaine d'années a été arrêté après avoir fait passer la frontière aux armements
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté un homme, un Bédouin, soupçonné de trafic d’armes, cette nuit. Elles ont saisi 63 armes de poings que le cinquantenaire avait fait entrer en Israël depuis la Jordanie, ont fait savoir l’armée et la police, jeudi matin.
Selon les forces de l’ordre israéliennes, l’unité anti-trafic Magen avait mené une enquête sous couverture sur un réseau de trafiquants qui faisaient entrer des armes en Israël.
Les soldats de l’armée israélienne ont été déployés le long de la frontière, ces dernières semaines, pour tenter de prendre en embuscade les membres de cette cellule lors de leurs tentatives de trafic.
Jeudi matin, les forces ont remarqué un véhicule suspect qui circulait le long de la frontière, au sud de la mer Morte, a expliqué la police.
Les agents de l’unité Magen, ceux de la police des frontières et les soldats de l’armée israélienne ont pris en chasse le véhicule suspect et ils l’ont finalement rattrapé au nord de la région d’Arava, une région située dans le sud d’Israël.
Le chauffeur, un homme d’une cinquantaine d’années originaire d’un village bédouin situé dans le secteur de Yeruham, a été arrêté par les soldats et par les agents et les 63 armes de poing de type Glock et SIG Sauer qui se trouvaient dans trois sacs ont été saisis, ont annoncé les forces de l’ordre.

Cette tentative de trafic est l’une des plus importantes à avoir été déjouée à la frontière jordanienne. Au cours de l’année 2022, environ 500 armes à feu avaient été confisquées par les forces israéliennes sur la frontière jordanienne.
Les responsables de la police ont indiqué que les armes entrant en Israël depuis la Jordanie étaient souvent vendues aux Arabes israéliens et aux Palestiniens de Cisjordanie à des fins criminelles ou terroristes.
L’armée et la police ont renforcé leur efforts de lutte contre le trafic d’armes le long de la frontière jordanienne, l’année dernière, et ils ont depuis enregistré quelques succès.
Contrairement aux autres frontières israéliennes – avec l’Égypte, le Liban et la Syrie – la frontière avec la Jordanie reste largement ouverte, souvent sans clôture significative et sa surveillance est limitée, ce qui en fait un canal facile pour les trafics à grande échelle.
Les autorités cherchent de manière croissante à réprimer la propagation des armes illégales au sein de la communauté arabe israélienne, des armes qui ont été utilisées pour commettre un nombre de meurtres sans précédent, ces dernières années.