La sergent-chef Shahaf Nissani, 20 ans : Une ange qui s’apprêtait à être démobilisée
Assassinée par le Hamas lors de l’assaut terroriste sur l'avant-poste militaire de Nahal Oz, le 7 octobre 2023

La sergent-chef Shahaf Nissani, 20 ans, soldate d’observation dans la 414e unité du Corps de Défense des Frontières, originaire d’Ashkelon, a été tuée lorsque des terroristes palestiniens du Hamas ont envahi l’avant-poste de l’armée israélienne de Nahal Oz, le 7 octobre.
Elle laisse dans le deuil ses parents, Ilana et Rahamim, et ses trois frères et sœurs aînés, Moshe, Sapir et Dolev. Elle a été enterrée le 12 octobre à Ashkelon.
Sa cousine germaine, Eden Gez, a été tuée le même jour alors qu’elle participait au festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm.
La veille de son assassinat, Shahaf avait fêté son imminente démobilisation, le 7 octobre étant censé être son dernier Shabbat passé sur la base avant la fin de son service obligatoire, le 11 octobre, jour où son corps a été retrouvé.
Sa sœur, Sapir Nissani, a déclaré à la chaîne israélienne Kan qu’elle était « tellement excitée » pour sa soirée d’adieu à la base. « Elle a offert des cadeaux à tout le monde, elle leur a donné des lettres, elle a lu à haute voix ses mots d’adieu sur son expérience. »
Sapir a déclaré que Shahaf les a appelés à 6h30 le lendemain matin, « confuse, pleurant et tremblant, sur fond de bruits terrifiants de toutes les filles qui criaient, et elle a dit : ‘Maman, ils nous tirent dessus, il y a une invasion terroriste, je vous aime.' » Elles ont continué à s’envoyer des SMS pendant une heure, puis la connexion a été rompue.
« Elle a également donné son téléphone à d’autres filles qui n’en avaient pas. Shahaf, qui a été un véritable ange jusqu’à ses derniers instants, a donné son téléphone à ses camarades pour qu’elles disent au revoir à leurs parents », a raconté Sapir, « au lieu de continuer à nous parler ».
« Shahaf était si bienveillante, je dis toujours qu’elle était trop bien, trop bien pour nous », a ajouté Sapir. « Elle ne s’énervait jamais contre personne et ne se mettait jamais en colère, elle voyait ce qu’il y avait de mieux en chacun. »
Elle a indiqué que Shahaf avait souffert de crises d’angoisse en grandissant à Ashkelon, au milieu des tirs de roquettes incessants, et qu’elle les avait surmontées grâce à une thérapie pour parvenir à s’enrôler dans les rangs de Tsahal.
« Ses commandants ont tous dit à quel point elle était formidable et comment elle aidait les autres (…) et ce, même lorsqu’elle était nouvelle dans l’armée. Cela me fait chaud au cœur de savoir qu’un ange a vécu avec nous pendant 20 ans. Elle est partie trop tôt. »
Son frère, Dolev Nissani, a écrit un hommage à « la fille la plus pure, bonne, belle, rayonnante, souriante, humble, au grand cœur, comme en témoignent tous ceux qui t’ont connue ».
« Ma douce, bien que mon cœur soit blessé, saigne et souffre, je te promets que nous resterons une famille forte et unie, exactement comme tu l’as demandé dans ton dernier [message] WhatsApp dans le groupe familial, avant que les terroristes maudits ne conquièrent ta base », a-t-il écrit.
« L’amour de ma vie, mon petit canard, je suis fier d’être ton frère », a-t-il poursuivi.
« Merci pour chaque moment que nous avons vécu ensemble ; tu m’as appris ce qu’est la joie pure, ce qu’est l’optimisme, ce qu’est l’amour inconditionnel, tout cela et tu n’as même pas eu l’occasion de voir quoi que ce soit dans la vie. Mais ça c’est toi, tu as toujours pensé aux autres d’abord, et à toi ensuite. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.