La sœur d’une otage avertit les députés qu’une captive pourrait bien revenir de Gaza avec un bébé
Le travail que fait la Commission sur le Statut des femmes et sur l'Égalité entre les sexes "est tout simplement insuffisant", a commenté Yarden Gonen, la sœur de Romi Gonen, détenue à Gaza
La Commission sur le Statut des femmes et sur l’Égalité entre les sexes s’est réunie lundi pour évoquer la situation critique des femmes qui se trouvent dans les geôles du Hamas et les abus sexuels qu’elles y subissent. A cette occasion, la sœur d’une otage a averti qu’il était fort possible qu’une captive soit rapatriée sur le sol israélien avec un bébé.
Le travail que fait la Commission « est tout simplement insuffisant », a commenté Yarden Gonen, la sœur de Romi Gonen, détenue à Gaza, ajoutant qu’elle avait l’impression « qu’on se moque de moi ».
Se lançant dans une description crue des tortures sexuelles que les femmes avaient subies, lors du pogrom du 7 octobre, et celles endurées par les otages pendant leur captivité, Gonen a établi que « si l’une d’entre elles revient avec un bébé », alors « je vais revenir et je n’épargnerai aucun d’entre vous, ici, parce que cela aurait pu être évité ».
Simona Steinbrecher, la mère de Doron Steinbrecher, 30 ans, a appelé les députés « à me ramener ma Doron, et pas dans un sac mortuaire ».
Un accord sur les otages serait « une victoire totale », a-t-elle affirmé, reprenant une formule souvent répétée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu en référence aux objectifs militaires de la guerre menée par Israël.
S’exprimant en anglais, Mandy Damari, la mère d’Emily Damari, une ressortissante israélo-britannique qui se trouve actuellement entre les mains du Hamas, a expliqué devant les membres de la Commission qu’elle ne supportait plus de se rendre aux cérémonies de commémoration et elle a qualifié la lutte en faveur des otages de « combat pour la décence, pour la moralité et pour la justice » allant à l’encontre « d’un combat pour le contrôle, pour le pouvoir conféré par l’argent et pour l’égo. »
Elle a toutefois ajouté que « je ne sais tout simplement pas comment nous pourrons nous battre plus longtemps. Ma force se dissipe très rapidement et cela dépasse l’entendement de constater qu’ils sont encore là-bas », a-t-elle poursuivi.
Un certain nombre de femmes sont arrivées à la réunion vêtues comme l’otage Naama Levy, dont l’enlèvement, au kibboutz Nir Oz, avait été filmé dans une vidéo poignante, le 7 octobre, où elle apparaissait avec un pantalon ensanglanté.
Seuls des députés de l’opposition étaient présents lors de cette réunion de Commission.
Emily Damari, the mother of Mandy Damari, tells lawmakers that she cannot go to any more memorials and calls the struggle for the hostages a “fight for decency, morality and justice against a fight for control and money power and ego. pic.twitter.com/xZkZbhfnVy
— Sam Sokol (@SamuelSokol) October 28, 2024