La Suisse adopte la définition de IHRA de l’antisémitisme
La nation helvétique est le 36e pays à le faire
Le gouvernement suisse a adopté la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), faisant de la nation alpine le 36e pays à le faire.
« Cette définition peut servir de guide supplémentaire pour identifier les incidents antisémites dans le cadre des différentes mesures de lutte contre l’antisémitisme en Suisse », a indiqué vendredi le Conseil fédéral, la plus haute autorité exécutive du pays.
La définition de l’IHRA décrit diverses formes d’antisémitisme, y compris la haine et la discrimination contre les Juifs et la négation de l’Holocauste.
Elle énumère également des exemples de critiques à l’encontre d’Israël qui, peuvent être définies comme antisémites dans un certain contexte, notamment en comparant les politiques du pays à celles de l’Allemagne nazie, en refusant au peuple juif son droit à l’autodétermination, ou en
« appliquant deux poids deux mesures en exigeant d’Israël un comportement qui n’est attendu ou exigé d’aucune autre nation démocratique ».
Les critiques d’Israël similaires à celles adressées à tout autre pays ne sont pas antisémites, indique également la définition.
L’IHRA a introduit la définition en 2016, trois ans après que l’agence antiraciste de l’Union européenne a supprimé un texte très similaire de son site web suite à des protestations contre son contenu par des militants pro-palestiniens, qui affirmaient qu’il limite la liberté d’expression.
Les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Parlement européen ont aussi adopté la définition.