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La technologie israélienne aidera la sonde ExoMars à atterrir sur Mars

Le système de frein de la sonde de la mission russo-européenne, ExoMars, a été developpé par la société Rafael

David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.

Une fusée Proton-M russe transportant l'engin spatial ExoMars 2016 hors de la rampe de lancement au cosmodrome de Baïkonour le 14 mars 2016 (Crédit : AFP PHOTO / KIRILL KUDRYAVTSEV)
Une fusée Proton-M russe transportant l'engin spatial ExoMars 2016 hors de la rampe de lancement au cosmodrome de Baïkonour le 14 mars 2016 (Crédit : AFP PHOTO / KIRILL KUDRYAVTSEV)

La dernière tentative de l’homme destinée à trouver des traces de vie sur la planète rouge a un composant essentiel qui est bleu et blanc – un système de propulsion qui guidera doucement le vaisseau spatial ExoMars, qui a été lancé hier, à la surface de la planète Mars quand il sera prêt à se poser à une date indéterminée en 2018.

Le système de propulsion de l’engin a été développé par Rafael, la même société qui a développé, entre autres, le système de défense antimissile dôme de Fer.

Bien connu pour ses systèmes de défense, Rafael est également actif dans le domaine de l’espace, en particulier en tant que fabricant de systèmes de propulsion et du système de contrôle de réactions (RCS), qui aide au « freinage » pendant l’atterrissage des satellites et des missiles. Cela garantit que leurs réservoirs de carburant ne s’écrasent pas sur le sol pendant la phase d’atterrissage et qu’ils ne s’enflamment en provoquant une explosion.

Lorsque ExoMars arrivera à destination, il sortira un module de descente appelé Schiaparelli, du nom d’un astronome italien du XIXe siècle, qui atterrira sur Mars.

Au cours de la phase de descente, un bouclier thermique protège la charge utile, la partie d’un engin spatial qui est destinée à remplir les objectifs d’une mission, du flux thermique extrêmement élevé. Des parachutes, des propulseurs et des systèmes d’amortissement réduisent la vitesse, ce qui permet un atterrissage contrôlé sur la surface de Mars.

Les réservoirs de carburant du module sont équipées de mini-roquettes Rafael qui entreront en action lorsque l’engin se préparera à atterrir sur la surface de Mars, selon Zvi Zuckerman, un ingénieur de Rafael qui a aidé à développer le système.

Dans le Yedioth Ahronoth, Zuckerman a déclaré que l’atterrissage « sera un moment dramatique, parce que si quelque chose tourne mal, l’engin pourrait exploser », en raison de l’impact de l’atterrissage.

Selon Zuckerman, l’Agence spatiale européenne (ASE), qui parraine la mission avec l’agence spatiale russe Roscosmos, a choisi le système de propulsion Rafael pour faire le travail « parce que nos réservoirs de propulsion sont plus légers et utilisent un carburant plus propre », qui assure un atterrissage en douceur.

L’inclusion de la technologie israélienne dans la mission, a ajouté Zuckerman, était particulièrement remarquable que l’ASE préfère utiliser des systèmes développés par l’Europe et fabriqués pour ses missions.

Les réservoirs Rafael sont fabriqués dans l’usine Rafael dans la banlieue de Haïfa à Kiryat Yam.

ExoMars est loin d’être la première incursion de Rafael dans l’espace. Les modules de propulsion de la société ont été utilisés dans des dizaines de satellites (30 d’entre eux sont actuellement actifs), parmi lesquels figurent les satellites OFEQ, EROS et TecSAR.

La technologie de réservoir à propergol avec expulsion positive présent sur ExoMars a été utilisé sur Proteus, Galileo GIOVE-B, Spirale, Prisma, Myriad/Astrosat-100 et d’autres satellites, dont beaucoup ont été lancés par l’ASE.

L’ASE n’est pas le seul organisme à explorer l’espace à utiliser la technologie israélienne.

En octobre dernier, Israël a signé un accord de coopération avec le Bureau des Nations unies pour les affaires spatiales (COPUOS). En vertu de l’accord, Israël élaborera des protocoles et des systèmes pour la technologie des satellites dans un certain nombre de projets, y compris en utilisant des satellites pour prendre des photos des zones où les catastrophes naturelles et d’autres ont eu lieu et la distribution de photos pour sauver des agents destinés à localiser et pour identifier des survivants.

Selon le ministre de la Science, de la Technologie et de l’Espace, Danny Danon, l’accord de l’année dernière était « un petit pas dans l’agence des Nations unies et un grand pas pour Israël. Cet accord prouve qu’Israël est un leader dans la technologie de l’espace et qu’il peut beaucoup contribuer à l’humanité dans ce domaine, en particulier dans le développement du satellite et de la recherche ».

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