Israël en guerre - Jour 342

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Opinion

La tentative désespérée de Blinken pour obtenir un accord de « trêve contre otages »

Netanyahu a validé la "proposition de compromis" américaine ; le secrétaire d'État a déclaré qu'il incombait au Hamas de faire de même, voulant donner l'impression que les choses sont claires, mais ...

David est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du Jerusalem Post et du Jerusalem Report. Il est l’auteur de « Un peu trop près de Dieu : les frissons et la panique d’une vie en Israël » (2000) et « Nature morte avec les poseurs de bombes : Israël à l’ère du terrorisme » (2004).

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken en partance pour l'Égypte, à Tel Aviv, en Israël, le 20 août 2024. (Crédit : Kevin Mohatt//Pool Photo via AP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken en partance pour l'Égypte, à Tel Aviv, en Israël, le 20 août 2024. (Crédit : Kevin Mohatt//Pool Photo via AP)

C’est un peu troublant.

Vendredi à Doha, à l’issue de deux jours de pourparlers entre les négociateurs de premier plan appartenant à la délégation israélienne et les médiateurs américains, qataris et égyptiens, des discussions consacrées à un potentiel accord de cessez-le-feu qui ouvrira la voie à la libération des otages, les pays intermédiaires ont annoncé que les États-Unis avaient soumis « une proposition de compromis » susceptible de régler « les derniers désaccords » entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, ce qui permettrait « une mise en vigueur rapide de l’accord ».

Cette proposition de transition, ont-ils fait savoir dans un communiqué conjoint, avait été transmise à Israël et au Hamas – qui n’a pas pris part aux pourparlers, mais qui était néanmoins présent à Doha.

Lundi, l’infatigable secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu pendant pas moins de trois heures avec Benjamin Netanyahu – le Premier ministre émettant, à l’issue de la rencontre, une déclaration en une phrase promettant « l’engagement d’Israël en faveur de la proposition américaine ». À l’évidence, peu de gens croient encore ce que peut dire Netanyahu à l’heure actuelle parce que, exception faite du Times of Israel , cette acceptation déclarée de la proposition de la part du Premier ministre a été à peine signalée, que ce soit dans le pays ou à l’étranger.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken (à gauche) rencontrant le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, le 19 août 2024. (Crédit : David Azagury/ Ambassade des États-Unis à Jérusalem)

Plusieurs heures plus tard, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu à Tel Aviv, Blinken a toutefois indiqué très explicitement que Netanyahu était bien de la partie. Lors de leurs échanges « très constructifs », a noté le secrétaire, « Netanyahu m’a confirmé qu’Israël acceptait la proposition de rapprochement » présentée la semaine dernière, à Doha, par les États-Unis, « pour tenter de régler les désaccords qui persistent entre les parties ». Et le secrétaire d’État a insisté : « Il la soutient. »

Blinken a continué en disant qu’il fallait dorénavant que le Hamas apporte son consentement – « il incombe désormais au Hamas de faire la même chose », avait-il déclaré. Après cela, les parties, avec l’aide des médiateurs, devront « se réunir pour trouver un accord clair déterminant comment elles mettront en œuvre, sur le terrain, les engagements pris dans le cadre cet accord ».

La formulation utilisée, concernant cette transition entre l’approbation de la proposition charnière et la négociation de la mise en vigueur de l’accord, n’a guère été linéaire – on peut décemment en faire le constat. Et elle n’a pas été beaucoup plus claire quand Blinken a essayé d’expliquer les choses pour la seconde fois : « L’étape qui est dorénavant la plus importante, c’est d’amener le Hamas à dire oui », a-t-il répété. « Et ensuite, dans les jours suivants, ce sera d’obtenir de tous les négociateurs experts qu’ils se rencontrent de manière à travailler à établir clairement comment seront mises en œuvre les dispositions de l’accord. »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontrant des familles d’otages des forums Gvura et Tikva, au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 20 août 2024. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)

Mais l’essentiel est finalement simple. Les États-Unis, avec le soutien du Qatar et de l’Égypte, ont présenté une proposition visant à régler les différends qui persistent entre Israël et le Hamas, des désaccord qui ont empêché la conclusion d’un nouvel accord pendant plus de huit mois – depuis la trêve d’une semaine qui avait eu lieu fin novembre. Israël a approuvé cette nouvelle proposition et si le groupe terroriste palestinien faisait de même, alors le travail serait ensuite consacré à sa mise en œuvre.

Des nuages obscurcissent le ciel

Depuis lundi soir, toutefois, cette image relativement claire s’est quelque peu obscurcie. Contrairement à la proposition soumise par Israël à la fin du mois de mai sur laquelle se sont basées les pourparlers et qui avait été publiée par le Times of Israel, cela n’a pas été le cas de cette « proposition charnière ».

Des informations confuses, voire contradictoires, ont été publiées sur ce qu’elle pourrait contenir, et notamment sur la question de savoir si elle répond à l’ensemble, à une partie ou à aucune des quatre exigences non négociables que Netanyahu a réitérées ces dernières semaines, à savoir une présence israélienne permanente dans le corridor dit de « Philadelphi », qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza, afin d’empêcher le Hamas de se réarmer ; un mécanisme pour empêcher les terroristes de retourner du sud au nord de la bande de Gaza par le corridor de Netzarim ; la libération du plus grand nombre possible d’otages vivants au cours des six premières semaines de l’accord ; et le droit d’Israël de reprendre le combat jusqu’à ce que le Hamas soit anéanti.

A priori, il semble impensable que Netanyahu ait accepté la proposition charnière américaine si ces demandes n’étaient pas satisfaites. En effet, le Premier ministre aurait déclaré mardi, lors d’une réunion avec des parents d’otages et de soldats tués le 7 octobre, que, avant tout, « Israël ne quittera en aucun cas ni le corridor Philadelphi ni celui de Netzarim ».

Mais il semble également impensable que le Hamas, qui s’est montré inflexible dans sa demande d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza, accepte de telles conditions. En effet, les responsables du groupe terroriste palestinien ont publié plusieurs déclarations rejetant la proposition américaine et contestent désormais l’affirmation largement diffusée ces dernières semaines selon laquelle le Hamas était prêt à mettre en œuvre la première phase de l’accord, qui vise à obtenir la garantie de la libération d’un grand nombre des plus dangereux terroristes palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, sans qu’Israël ne s’engage d’emblée à instaurer un cessez-le-feu permanent. Yahya Sinwar, l’instigateur de l’assaut et du pogrom du 7 octobre dans le sud d’Israël et désormais le seul porte-parole du Hamas à ne pas encore avoir donné sa réponse depuis les profondeurs de Gaza, mais on s’attend à ce qu’il confirme que la proposition est vouée à l’échec.

Curieusement, cependant, alors que les médiateurs ont présenté vendredi la « proposition charnière » comme leur formule pour combler les désaccords, et que Blinken a souligné lundi que Netanyahu l’avait acceptée et qu’il incombait désormais au Hamas de faire de même, le secrétaire d’État, en visite à Doha, a appelé mardi à une « flexibilité maximale – de la part du gouvernement israélien et de la branche politique du Hamas ».

Sa citation complète, qui n’a quasiment pas été relayée, précisait qu’il formulait cette demande dans le cadre des travaux de mise en œuvre de l’accord. Il a déclaré que le Hamas « devrait être prêt à approuver [la proposition charnière], tout comme Israël l’a fait. Ensuite, le plus important est d’obtenir des accords clairs sur la mise en œuvre de l’accord, et il s’agit là d’une affaire complexe. C’est exactement la raison pour laquelle il est si important que les négociateurs qui travaillent sur les détails de cet accord disposent d’un maximum de flexibilité – de la part du gouvernement israélien et des dirigeants du Hamas – afin que nous puissions véritablement conclure cet accord, le faire passer la ligne d’arrivée ».

Le chef de la CIA William Burns, le chef des services de renseignement égyptiens Abbas Kamel, le chef du Mossad David Barnea et le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani. (Crédit : Collage/AP/AFP)

Mais cela revient à mettre la charrue avant les bœufs. En théorie, aucune flexibilité supplémentaire n’est requise de la part d’Israël en ce qui concerne la proposition de rapprochement – puisque, quel que soit son contenu, Israël l’a soutenue. En revanche, le groupe terroriste palestinien doit faire preuve d’une immense – et improbable – flexibilité avant que l’on puisse commencer à négocier les conditions de mise en œuvre, puisque le Hamas n’a pas encore accepté la proposition charnière et qu’il montre tous les signes d’un rejet.

Ce qui pourrait se produire

Les États-Unis sont-ils allés plus loin que le Qatar et l’Égypte ne l’auraient souhaité dans le sens de Netanyahu lors de l’élaboration des termes de la proposition charnière ? C’est, semble-t-il, ce que les propres négociateurs de Netanyahu lui ont dit.

Plus précisément, d’après de nombreux médias israéliens, ils sont rentrés de Doha le week-end dernier pour annoncer la bonne nouvelle selon laquelle les États-Unis s’étaient rapprochés des positions d’Israël, mais ils ont également souligné que ce dernier devrait céder du terrain sur le corridor Philadelphi, faute de quoi il n’y aurait pas d’accord.

Le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar (au centre) aux côtés de manifestants lors d’une visite à la frontière de la bande de Gaza avec Israël, le 20 avril 2018. (Crédit : Khalil Hamra/AP)

Les médiateurs égyptiens et qataris auraient clairement indiqué qu’ils ne feraient même pas pression sur le Hamas pour qu’il accepte la proposition charnière en l’état – le Qatar et l’Égypte n’ont pas beaucoup d’influence ces jours-ci sur un Hamas qui, en choisissant Sinwar comme chef du bureau politique, a pour ainsi dire prêté allégeance à l’Iran.

Netanyahu aurait répondu que la présence continue d’Israël le long de la frontière était un impératif « stratégique » et qu’Israël devait contrôler tous les accès à Gaza sous peine de devoir faire face à l’inévitable résurrection du Hamas. S’il fallait choisir entre Philadelphi et un accord, Netanyahu leur aurait dit qu’il privilégierait le corridor.

Ces négociateurs israéliens sont également les chefs de la sécurité israélienne – le chef de l’agence de renseignement du Mossad, le chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet et un haut responsable de l’armée israélienne – et ils auraient assuré à Netanyahu que ses quatre exigences non négociables pouvaient être au moins partiellement satisfaites. Concernant le corridor Philadelphi, par exemple, ils auraient fait valoir qu’Israël pouvait obtenir des conditions lui permettant de surveiller ce qui se passe le long de la frontière pendant la phase cruciale des six premières semaines de l’accord, et que toute tentative du Hamas d’introduire des armes serait considérée et acceptée par les médiateurs comme une violation justifiant l’intervention immédiate de Tsahal. De fait, cela resterait le cas au fur et à mesure que l’accord progresserait, si tant est qu’il progresse.

Certains articles parus ces deux derniers jours affirment que Blinken reconnaît que la proposition charnière est loin de constituer la dernière étape ; que, comme il l’a déclaré à Doha mardi, « ces choses prennent parfois plus de temps qu’on ne le souhaite » ; qu’il a au moins évité que l’Iran ne menace de se venger d’Israël pour l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh
à Téhéran il y a trois semaines, et qu’il a permis à la convention nationale du parti démocrate de se dérouler sans que Gaza ne fasse l’objet d’un trop grand nombre de gros titres de part le monde.

Vue du corridor Philadelphi entre le sud de la bande de Gaza et l’Égypte, le 15 juillet 2024. (Crédit : Oren Cohen/Flash90)

Danny Elgarat, dont le frère Itzik est l’un des 105 otages du 7 octobre toujours retenus à Gaza, est d’un avis très différent. Dans une interview accordée à la Radio militaire mercredi matin, Elgarat a déclaré que Netanyahu, ayant donné son accord aux États-Unis sur la proposition charnière, n’était « plus pertinent ».

Selon Elgarat, les Américains ont reconnu que le Premier ministre était susceptible de saboter tout accord. Ils lui fournissent un alibi, affirme encore Elgarat sans preuve, en lui disant qu’ils se désengageraient de la région en cas d’absence d’accord et d’escalade des hostilités, ce qui signifierait un « suicide collectif » pour Israël, et qu’ils s’efforceront désormais de conclure un accord quoi qu’il arrive.

Interrogé par les journalistes à Doha mardi soir sur l’insistance de Netanyahu à maintenir une présence israélienne à Phialdephi et sur ses autres demandes répétées, Blinken a en effet eu une attitude que l’on pourrait qualifier de poliment dédaigneuse : « Les États-Unis n’acceptent pas une occupation à long-terme de Gaza par Israël », a-t-il tout d’abord déclaré. « Plus précisément, l’accord est très clair sur le calendrier et les lieux des retraits de Tsahal de Gaza, et Israël l’a accepté … »

« Je ne peux pas parler de ce que [Netanyahu] aurait dit », a poursuivi Blinken. « Je peux juste parler de ce que j’ai entendu de lui directement hier, lorsque nous avons passé trois heures ensemble, y compris, encore une fois, l’approbation par Israël de la proposition charnière et donc du plan détaillé. Et ce plan, entre autres choses, comme je l’ai dit, comprend un calendrier et des lieux très clairs pour les retraits. »

En haut (de gauche à droite) : Nadav Popplewell, Yoram Metzger, Avraham Munder ; en bas (de gauche à droite) : Chaïm Peri, Yagev Buchshtav, Alex Dancyg, dont les corps ont été récupérés par l’armée israélienne le 20 août 2024. (Crédit : Autorisation)

L’autre partie

On pourrait penser que Netanyahu considère le retour du nombre décroissant d’otages vivants, et pas seulement la présence de Tsahal dans le corridor Philadelphi, comme une question « stratégique » pour Israël et sa capacité à sortir du cauchemar national en cours.

On pourrait penser qu’il considère comme un impératif stratégique urgent la nécessité de s’attaquer au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, dont les effectifs sont rodés au combat, les réseaux de tunnels étendus et l’arsenal de missiles largement intact, et dont la frontière nord réelle d’Israël est inexorablement repoussée vers le sud par les tirs incessants de Hassan Nasrallah. On pourrait penser que même certains des partenaires les plus obstinés de la coalition Netanyahu reconnaîtraient également ces priorités. (Non, oubliez cela ; des gens comme le ministre ultra-nationaliste de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir sont trop occupés à exciter le monde musulman tout entier contre Israël en encourageant la prière juive sur le mont du Temple et les résidents d’implantations de Cisjordanie se livrant à de vicieuses attaques contre des Palestiniens).

Mais en fin de compte, que Netanyahu soit réellement d’accord avec le plan américain et que les États-Unis soient résolument déterminés à conclure un accord cette fois-ci même s’il ne l’est pas, il y a une seconde composante à cette équation : le groupe terroriste du Hamas, incontestablement supervisé par Sinwar, l’architecte du pogrom du 7 octobre, et qui est déterminé à détruire Israël.

Vidéo de propagande du Hezbollah semblant montrer une installation souterraine de missiles au Liban, le 16 août 2024. (Crédit : Capture d’écran)

Lors de sa conférence de presse à Tel Aviv lundi, Blinken a déclaré : « Ce que je dirais au Hamas et à ses dirigeants, c’est que s’ils se soucient réellement du peuple palestinien qu’ils prétendent représenter d’une manière ou d’une autre, alors ils diront oui à cet accord et travailleront sur des arrangements clairs quant à la manière de le mettre en œuvre. Car le moyen le plus rapide, le meilleur et le plus efficace de soulager les terribles souffrances des Palestiniens provoquées par l’assaut du Hamas le 7 octobre et la guerre qui s’en est suivie, c’est de conclure cet accord. C’est donc la question qui se pose. Le Hamas, ses dirigeants, se préoccupent-ils vraiment des enfants, des femmes et des hommes palestiniens qui souffrent en ce moment même à Gaza ? Si c’est le cas, il acceptera. »

Mais la vérité amère et évidente est que, non, le Hamas ne se « soucie pas sincèrement du peuple palestinien », et non, il ne « cherche pas vraiment à protéger les enfants, les femmes et les hommes palestiniens qui souffrent en ce moment même à Gaza ». Il est plutôt déterminé à détruire Israël – un objectif, d’ailleurs, que le Hamas et son ensemble considérable et méprisable de loyalistes et de partisans à Gaza et au-delà soutiendraient pour servir la cause palestinienne au sens large et justifier presque n’importe quel sacrifice.

Et le Hamas, comme Blinken doit le savoir, n’acceptera aucun accord qui, selon Sinwar, contrecarrerait définitivement cette ambition génocidaire avouée.

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