L’administration Biden a invité la famille de la journaliste Abu Akleh à Washington
Le gouvernement américain "est très impliqué pour déterminer ce qui s'est passé exactement autour des circonstances tragiques de sa mort", a déclaré Jake Sullivan

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a invité la famille de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, tuée en marge d’un raid israélien en Cisjordanie, à venir à Washington pour une réunion, a fait savoir mercredi un conseiller de Joe Biden.
Le chef de la diplomatie américaine « a invité la famille aux Etats-Unis pour une réunion et un contact direct avec lui », a dit Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, aux journalistes à bord d’Air Force One, peu de temps avant que le président américain n’arrive en Israël pour une visite officielle.
Le gouvernement américain « est très impliqué pour déterminer ce qui s’est passé exactement autour des circonstances tragiques de sa mort », a-t-il encore déclaré.
La famille de la correspondante vedette de la chaîne panarabe Al Jazeera réclame, elle, un entretien lors de la visite de Joe Biden.

Dans une lettre adressée au président américain et écrite par Anton Abu Akleh, le frère de la journaliste, la famille de la victime « se sent trahie par la réponse lamentable » de l’administration américaine sur les circonstances de sa mort.
Shireen Abu Akleh a été tuée par balle alors qu’elle couvrait le 11 mai dernier une opération militaire israélienne à Jénine, en Cisjordanie.
Après la mort de Shireen Abu Akleh, qui était équipée d’un gilet pare-balles avec la mention « presse » et d’un casque.
Depuis, les responsables israéliens et palestiniens se rejettent la responsabilité de la mort de la journaliste.
Israël avait initialement attribué la responsabilité du décès de la journaliste aux tireurs palestiniens qui se trouvaient sur les lieux, reconnaissant qu’ultérieurement qu’elle avait pu être tuée par un soldat.
L’ONU et différents médias soutiennent que le tir provenait d’un soldat israélien, un scénario jugé « vraisemblable » par les Etats-Unis qui ont expertisé la balle mais ont toutefois écarté l’hypothèse d’un tir délibéré, ce qui a ulcéré la famille Abu Akleh.