Israël en guerre - Jour 434

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L’an dernier, des lycéens de Nir Oz avaient réalisé un film sur un kidnapping terroriste

Aya Atzili, dont les parents ont été enlevés par le Hamas, dit que le film était "fictif" et qu'ils en avaient ri ; les élèves jurent de retourner vivre à Nir Oz

De gauche à droite : Yahli Chen, Noga Peleg, Aya Atzilia et Leah Winkler, des étudiants de Nofei Habsor qui ont réalisé le court-métrage "The Kidnapping", dans un reportage de Douzième chaîne, le 29 novembre 2023. (Crédit : Douzième chaîne ; utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
De gauche à droite : Yahli Chen, Noga Peleg, Aya Atzilia et Leah Winkler, des étudiants de Nofei Habsor qui ont réalisé le court-métrage "The Kidnapping", dans un reportage de Douzième chaîne, le 29 novembre 2023. (Crédit : Douzième chaîne ; utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Il y a six mois, un groupe de lycéens du kibboutz Nir Oz a réalisé un court métrage sur l’enlèvement d’un adolescent de leur communauté par des terroristes du Hamas. Ils étaient loin de se douter que ce film se révélerait tragiquement prémonitoire.

Les quatre adolescents, qui fréquentent l’école Nofei Habsor et sont des résidents du kibboutz qui a été ravagé par les terroristes le 7 octobre, ont raconté mercredi à la Douzième chaîne que leur objectif était de réaliser un film comique pour leur classe, et qu’à l’époque, ils ne ressentaient aucune crainte qu’un incident de ce type puisse avoir lieu.

« C’était la chose la plus fantaisiste du monde », a déclaré Aya Atzili, qui a tourné le film. « Nous l’avons écrit et nous en avons ri. »

Le kibboutz Nir Oz a perdu 38 personnes, tuées par les terroristes et 75 autres ont été kidnappées pendant le massacre.

Depuis, les habitants ont été transférés dans un hôtel près de la mer Morte. Ils devraient s’installer temporairement dans un quartier de la ville de Kiryat Gat, dans le sud du pays, jusqu’à la fin de la guerre et que le réaménagement de leur kibboutz.

Atzili n’était pas sur place le 7 octobre, le jour où ses parents Aviv et Liat ont été kidnappés, sa maison incendiée et son chien tué par des terroristes qui ont envahi Nir Oz. Le hasard a voulu qu’elle joue le rôle de la mère de l’adolescent kidnappé dans le film.

« Pas un instant nous n’avons imaginé que cela pourrait se produire. Nous vivions dans un autre monde », a déclaré Noga Peleg, la productrice du film. « Nous voulions faire une comédie stoner, une sorte de chasse au trésor ».

« On s’était dit, comme nous sommes dans la région, que ce serait classe de faire quelque chose sur la région », a expliqué Leah Winkler, qui a réalisé le film, en ajoutant que le groupe avait décidé d’opter pour l’idée du kidnapping.

Le film « The Kidnapping » s’ouvre sur des images bucoliques du kibboutz. Puis, la caméra se fixe sur un adolescent, joué par l’étudiant Yahli Chen, qui est en chemin vers ses amis sur son vélo, lorsqu’il est capturé par des terroristes en voiture qui l’emmènent dans un hangar.

Les élèves ont terminé le montage du film en mai et ont remporté le deuxième prix du concours organisé par l’école.

« Ils vous préparent à ce que quatre terroristes franchissent la barrière frontalière, mais pas à ce qu’ils pénètrent dans la communauté », a précisé Chen. Il se souvient qu’un ami lui a dit quelques semaines après le massacre du 7 octobre : « Tu as prédit l’avenir ».

Winkler a raconté qu’elle parlait récemment de la classe avec quelqu’un et qu’elle lui a montré le film. La personne en question s’est dite « choquée » après l’avoir visionné.

Dans le film, les amis de l’otage n’ont pas la moindre idée de ce qui lui est arrivé, et s’inquiètent qu’ils ne répondent plus à son téléphone depuis deux heures.

Le film se termine sur la tentative de fuite de l’otage, qui est abattu et se réveille chez lui. Au final, tout cela n’était qu’un rêve.

Liat Atzili, qui joue le rôle de la mère de la personne enlevée dans le court-métrage « The Kidnapping », réalisé par des élèves de l’école Nofei Habsor. (Crédit : capture d’écran YouTube : utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)

 » Aujourd’hui, cela me donne un peu d’espoir. Peut-être que nous nous réveillerons de ce rêve, de ce cauchemar », a conclu Peleg.

Malgré le traumatisme subi par le groupe, les quatre jeunes gens sont déterminés à retourner vivre dans leur kibboutz.

Même après les événements du 7 octobre, le groupe a rappelé le dicton selon lequel la région frontalière de Gaza est « 90 % le paradis, 10 % l’enfer », une région où les familles profitent du calme, de la vie en communauté et des voyages pendant les week-ends et les vacances, dans une nature paisible et pittoresque.

« Je veux élever mes enfants ici. Je veux qu’ils aient la même enfance que moi. Ils seront ici », a affirmé Winkler.

« Imaginez à quel point cet endroit est extraordinaire pour que les gens affirment sans hésiter qu’ils veulent y revenir », a ajouté Atzili.

Des dizaines de communautés, dont Nir Oz, ont été contraintes d’évacuer en raison de la guerre, qui a débuté le 7 octobre lorsque des hordes de terroristes du Hamas venues de Gaza ont envahi Israël, massacrant environ 1 200 personnes, dont la plupart étaient des civils, et kidnappant au moins 240 hommes, femmes et enfants, dont beaucoup sont toujours retenus en captivité à Gaza.

L’attaque a été menée sous un barrage de milliers de roquettes tirées sur les agglomérations israéliennes. Israël a répondu par une campagne militaire et a promis d’éradiquer le Hamas, qui dirige la bande de Gaza depuis 2007. Une trêve en cours a permis la libération de dizaines d’otages.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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