Lapid : Netanyahu n’a pas dit aux électeurs qu’Israël ne serait plus une démocratie
Selon le Premier ministre sortant, le nouveau gouvernement a fourvoyé les électeurs pour éviter la prison à Netanyahu et permettre à Aryeh Deri de devenir ministre

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a accusé lundi le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir caché à quel point les plans de sa coalition, pour remanier en profondeur le système judiciaire, étaient extrêmes.
« Ils n’ont pas présenté la réforme aux électeurs », a affirmé Lapid lors d’une réunion de sa faction Yesh Atid. « Ils n’ont pas dit à quel point elle serait extrême. Ils ont bégayé chaque fois qu’ils ont été interrogés à ce sujet pendant la campagne électorale. Ils n’ont pas dit aux électeurs qu’Israël cesserait d’être une démocratie. Ils n’ont pas dit aux électeurs qu’ils détruiraient irréversiblement la Cour suprême. »
Pendant la campagne électorale, Bezalel Smotrich et Simcha Rothman, du parti HaTzionout HaDatit, ont présenté un plan visant à remanier radicalement le système judiciaire, mais il n’avait pas été publiquement énoncé par le Likud avant les élections législatives.
Selon Lapid, « ils ont plutôt fait ce qu’ils savent faire le mieux : mentir et essayer d’embrouiller tout le monde » dans le but d’éviter la prison à Netanyahu et de permettre à Aryeh Deri, chef du Shas et criminel condamné, de devenir ministre.
Lapid a affirmé que l’immense manifestation de samedi soir à Tel Aviv « n’est qu’un début ».
« Ils ne nous arrêteront pas avec des menaces d’arrestation. » Le député Almog Cohen (HaTzionout HaDatit) avait appelé à l’arrestation de Lapid et du chef du parti Hamakhane Hamamlakhti, Benny Gantz.
Répondant aux critiques concernant sa décision de ne pas y assister, Lapid a expliqué qu’il avait parlé aux organisateurs qui craignaient que sa présence ne rende l’événement « trop politique ».