Lapid explique son absence au rassemblement à Tel Aviv, d’accord pour un référendum
Les organisateurs avaient estimé que sa présence rendrait l'événement trop politique par nature ; le chef de l'opposition est d'accord avec l'idée de Reuven Rivlin
Le chef de l’opposition, le député Yaïr Lapid (Yesh Atid), a expliqué dimanche sa décision de ne pas assister au gigantesque rassemblement de Tel Aviv la veille, bien qu’il ait exhorté les militants de son propre parti et le grand public à y assister.
Il a déclaré au site d’information Ynet qu’il avait agi ainsi parce que, selon lui, les organisateurs de la manifestation avaient estimé que sa présence rendrait l’événement trop politique par nature.
« Je pense pourtant que c’est politique et que cela doit être politique », a déclaré Lapid. « J’ai donc annoncé à l’avance que je ne viendrai pas et que les partisans de Yesh Atid viendraient – tant les militants que les membres de la Knesset. »
Le député Benny Gantz, chef du parti d’opposition HaMahane HaMamlahti, était présent et s’est adressé à la foule de manière informelle.
Lapid a également déclaré qu’il était d’accord avec l’ancien président Reuven Rivlin, qui a suggéré l’organisation d’un référendum public sur la réforme.
« Les gens ne sont pas avec le gouvernement, car ce n’est pas ce qu’ils leur ont dit lors de ces élections. Ils leur ont dit quelque chose de complètement différent », a déclaré Lapid.
« Les électeurs ne se sont pas rendus aux urnes en se disant ‘nous allons voter pour qu’Israël cesse d’être une démocratie, pour qu’Israël cesse d’être un pays où la liberté d’expression est autorisée' », a déclaré Lapid.
La rhétorique sur les remaniements prévus et les réactions contre ceux-ci s’est intensifiée la semaine dernière lorsque Gantz a accusé Netanyahu de « mener le pays vers une guerre civile » et que Lapid a exhorté ses partisans à descendre dans la rue dans le cadre d’une « guerre pour notre maison ».
Cela a incité Almog Cohen du parti d’extrême-droite Otzma Yehudit, un membre de la coalition, à demander que Gantz et Lapid soient arrêtés pour « trahison » – une accusation extrêmement grave en Israël.
Le président Isaac Herzog a ensuite appelé les politiciens à « calmer le jeu ».