Ben Gvir comprend « très, très bien » les appels à incarcérer les chefs de l’opposition
Le ministre de la Sécurité nationale reconnaît néanmoins que cela ne se produira pas, Israël « étant, et continuera d’être » une démocratie
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a déclaré mercredi qu’il « comprend très, très bien » les appels des députés de son parti d’extrême droite Otzma Yehudit à emprisonner les dirigeants de l’opposition qui se dressent contre le gouvernement, mais reconnaît que cela ne se produira pas.
« Personne ne va arrêter les opposants au gouvernement, nous sommes une démocratie et Israël continuera d’être une démocratie, mais je comprends très, très bien leurs sentiments », a déclaré Ben Gvir à la radio de l’armée.
Ses commentaires interviennent un jour après que le député Otzma Yehudit, Zvika Fogel, général de brigade, à la retraite, de l’armée israélienne a déclaré qu’il fallait emprisonner le chef de l’opposition Yair Lapid de Yesh Atid, le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, et les anciens députés Yair Golan et Moshe Yaalon pour avoir fustigé les projets de la coalition Netanyahu concernant la réforme très controversée du système judiciaire.
« Quand Zvika Fogel se réveille tous les matins en entendant des menaces contre lui, contre son pays et contre notre pays, il a forcément son mot à dire », a estimé Ben Gvir.
« Quand [le député Otzma Yehudit] Almog Cohen se réveille, et soit dit en passant, il est également menacé par toutes sortes d’anarchistes [termes employés par l’extrême droite pour les militants de gauche], et qu’il se réveille et qu’il entend des rumeurs de soulèvements civils, que les choses vont finir dans un bain de sang, qu’il y aura une guerre civile – alors que voulez-vous ? », a poursuivi Ben Gvir.
Cohen s’était fait l’écho du sentiment de Fogel, en déclarant à la Treizième chaîne que si les leaders de l’opposition continuaient avec « leurs incitations à la violence et leur désir d’effusion de sang dans les rues – on leur mettra les menottes ».