L’appel de Yesh Atid désignant la 14e Chaîne comme « organe politique » est rejeté
Le juge a rejeté la pétition accusant la chaîne d’être un organe de propagande du Likud, citant l'importance de la "liberté d'expression" en période de campagne électorale
Le chef de la commission centrale électorale a rejeté jeudi la pétition de Yesh Atid, le parti du Premier ministre Yair Lapid, qui souhaitait désigner la Quatorzième chaîne, une chaîne d’information israélienne, comme organe de propagande.
Selon la pétition de Yesh Atid, parti centriste, la Quatorzième chaîne servirait à assurer la victoire du Likud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu, aux élections nationales de novembre.
Le juge Yitzhak Amit a ordonné à Yesh Atid de rembourser les frais de justice à la Quatorzième chaîne.
Dans sa requête, Yesh Atid a déclaré que « la Quatorzième chaîne et ses publications sur les réseaux sociaux étaient des organes électoraux qui œuvraient à la diffusion de la propagande électorale au profit du Likud ».
Selon la plainte, la Quatorzième chaîne viserait spécifiquement Yesh Atid, et supplierait ses téléspectateurs de ne pas voter pour eux, et ce faisant, elle « dépasse toute norme raisonnable de journalisme ».
Après que la requête a été introduite, la Quatorzième chaîne a lancé une campagne publique avec le slogan « Lapid, tu ne nous feras pas taire ! » comprenant des photos des présentateurs les plus connus de la chaîne.
Dans sa décision, le juge Amit a cité l’importance de préserver la liberté d’expression politique au sein des médias, en particulier en période de campagne électorale.
« La liberté d’expression politique est un élément indissociable de la tenue d’élections libres et équitables, et grâce à elle, les électeurs peuvent se faire une idée du ‘marché des opinions’ et prendre une décision éclairée lorsqu’ils viennent déposer leur bulletin dans l’urne », a déclaré le juge Amit.
En rejetant la requête, Amit a déclaré que Yesh Atid n’avait pas réussi à prouver que la Quatorzième chaîne répondait à la définition juridique de propagande électorale.
En réponse à la décision du juge, la Quatorzième chaîne a publié un communiqué dans lequel elle a déclaré : « Il eût été souhaitable que le Premier ministre d’un État démocratique n’ait pas intenté une procédure contre une chaîne d’information. »
« La tentative de qualifier un organe de presse d’organe politique simplement parce que le gouvernement ne trouve pas à son goût les critiques qui apparaissent dans [ses programmes], est une erreur et devrait inquiéter tous les journalistes », a déclaré la Quatorzième chaîne.