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L’armée démolit les maisons des deux tueurs présumés de Rina Shnerb

Les soldats mènent des opérations à Ramallah et dans le village de Birzeit ; la mesure a lieu quelques semaines après le rejet par le tribunal d'une requête contre ces destructions

L'armée israélienne démolit la maison de terroristes impliqués dans l'attentat qui a tué Rina Shnerb, à Ramallah le 5 mars 2020. (Crédit : armée israélienne)
L'armée israélienne démolit la maison de terroristes impliqués dans l'attentat qui a tué Rina Shnerb, à Ramallah le 5 mars 2020. (Crédit : armée israélienne)

L’armée israélienne a fait savoir qu’elle avait détruit les maisons de deux terroristes présumés dans la région de Ramallah, avant l’aube ce jeudi matin.

Deux bulldozers ont rasé les maisons, l’une située à Ramallah et la seconde dans la banlieue de Birzeit, des suspects du meurtre de Rina Shnerb, 17 ans, lors d’un attentat à la bombe dans une source naturelle près d’une implantation de Cisjordanie.

Les familles des terroristes, Walid Hanatsheh et Yasan Majamas, avaient fait appel de l’intention de l’armée de démolir leurs maisons, mais la cour a rejeté leur demande.

Tsahal a rapporté que des émeutes ont éclaté durant les démolitions et que des dizaines de Palestiniens ont lancé des pierres et cocktails Molotov et incendié des pneus.

L’armée israélienne démolit la maison de terroristes impliqués dans l’attentat qui a tué Rina Shnerb, à Ramallah le 5 mars 2020. (Crédit : armée israélienne)

L’armée a dit avoir réagi avec des dispositifs anti-émeutes. Aucun blessé n’a été signalé.

Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des Palestiniens lançant des explosifs sur les voitures des soldats qui quittaient les lieux.

Le ministre de la Défense Naftali Bennett a parlé aux parents de Rina Shnerb jeudi, pour les informer de la démolition, a indiqué son bureau.

« Quiconque nous blesse se verra blessé en retour. Le sang juif n’est pas dénué de valeur », a-t-il averti.

Cette démolition survient deux semaines après que la Haute Cour de justice a rejeté jeudi la requête s’opposant à la destruction des deux maisons.

Un panel de trois juges a déclaré que « le préjudice causé aux parents et aux voisins non impliqués dans les attaques est important, mais à la lumière des vagues de terreur meurtrières, un usage raisonnable et limité de l’autorité de confisquer et de détruire, à des fins dissuasives, est nécessaire et ne devrait pas être condamné ».

Le juge Hanan Melcer a noté que les proches des terroristes présumés ont refusé de condamner leurs actions pendant les débats, ce qu’il a invoqué comme facteur ayant contribué à la décision de la cour.

Les familles de Hanatsheh et Majamas ont été informées de l’intention de démolir leurs maisons au début du mois de janvier.

Rina Shnerb, 17 ans, a été tuée dans un attentat terroriste en Cisjordanie le 23 août 2019. (Autorisation de la famille)

Les deux hommes sont soupçonnés d’être membres de la cellule ayant perpétré l’attentat à la bombe près de Dolev qui a tué Rina Shnerb et gravement blessé son père et son frère.

Selon le service de sécurité du Shin Bet, l’explosif a été placé sur le site et activé à distance par une cellule appartenant au groupe terroriste du Front Populaire de Libération de la Palestine, dirigé par Samer Mina Salim Arbid, qui a été arrêté peu après l’attaque.

Au cours de son enquête, le Shin Bet, en collaboration avec l’armée et la police israéliennes, a découvert un vaste réseau d’agents du FPLP, qui aurait également mené des attaques par balles contre des cibles israéliennes « et prévoyait de mener d’autres attaques terroristes importantes dans un avenir proche », a fait savoir le service de sécurité. Il a annoncé en décembre qu’il avait arrêté une cinquantaine de membres du réseau au cours des derniers mois.

Les démolitions sont une politique controversée qui, selon l’armée, contribue à dissuader de futurs attentats terroristes.

L’armée israélienne démolit la maison de terroristes impliqués dans l’attentat qui a tué Rina Shnerb, à Ramallah le 5 mars 2020. (Crédit : armée israélienne)

Les groupes de défense des droits des Palestiniens et des Israéliens ont affirmé que les suspects ont été torturés après avoir été arrêtés à la suite de l’attaque. Selon des sources de sécurité, le Shin Bet a reçu l’autorisation de recourir à des « mesures extraordinaires » pendant l’interrogatoire d’au moins un des suspects.

Cette autorisation est généralement accordée dans les cas de « bombe à retardement » lorsqu’on craint que le suspect ne fournisse aux forces de sécurité des informations susceptibles d’empêcher une attaque imminente.

La semaine dernière, la famille d’un autre membre présumé de la cellule, Qassem Shibli, a également été informée de la prochaine démolition de son domicile, et a eu la possibilité de faire appel.

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